Terrorisme : "vigilance maximale"
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Le procès des attentats du 13-Novembre s'est ouvert ce mercredi pour neuf mois devant la cour d’assises spéciale de Paris dans une atmosphère tendue. Le ministre de l’Intérieur a demandé aux responsables de la sécurité du territoire et à l’ensemble des Français de faire preuve d’une "vigilance maximale" pendant toute la durée des audiences. "La menace terroriste en France est particulièrement élevée", elle "est encore plus élevée pendant cette période" a prévenu ce matin Gérald Darmanin au micro de France Inter. Depuis les attaques du 13 novembre 2015, le pays a été frappé par 17 attentats provoquant la mort de 124 personnes. 36 projets d’attentats ont par ailleurs été déjoués depuis 2017.
"La menace terroriste est toujours très élevée dans toutes ses composantes" a confirmé Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. "Dans sa composante endogène, c’est-à-dire avec des individus présents sur le territoire national". Quant à "la menace exogène, c'est-à-dire la projection de groupes de terroristes depuis l’étranger, elle a toujours été une menace d'actualité et elle le demeure, même si actuellement, l'État islamique est très affaibli", a-t-il précisé.
Le risque terroriste est une réalité, donc. Mais d’où vient la menace aujourd’hui ? Avec l’affaiblissement au Moyen-Orient des groupes djihadistes de l’EI, les menaces projetées, celles de commandos inquiètent moins les autorités que le danger d’une attaque dite inspirée, venue de l’intérieur et menée par des individus galvanisés par la propagande djihadiste et la tenue d’évènements symboliques. L’ouverture du procès des attentats du 13 novembre, mais aussi les attaques du 11 septembre qui ont endeuillé les États-Unis il y a vingt ans ainsi que la chute de Kaboul créent un contexte considéré à haut risque par les autorités.
D’autre part si la menace intérieure est au plus haut, la menace extérieure est tout aussi présente. En Afghanistan, vingt ans après en avoir été chassés pour avoir refusé de livrer Oussama Ben Laden, les talibans ont repris les rênes du pays et certains observateurs craignent que ce dernier redevienne une base du terrorisme islamiste international. Les services de renseignements français sont eux aussi "très attentifs" à ce qui se passe en Afghanistan, a expliqué lundi Laurent Nunez, évoquant les possibilités de reconstitution de groupes comme al-Qaïda ou l’État islamique.
Enfin au Sahel, Paris est en première ligne, visée par les groupes représentant localement aussi bien l’État islamique qu’al-Qaïda. Les attaques terroristes s’y multiplient ces derniers mois, et de source élyséenne, on souligne que, pour les deux organisations terroristes, l’Afrique est aujourd’hui un point d’effort majeur, le Sahel étant désigné comme l’un des lieux principaux de leur expansion. D’où la nécessité de continuer à tenter de stopper leur progression et de neutraliser une menace projetée sur le territoire français.
Invités :
- Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24
- Alain Bauer, professeur de criminologie - CNAM
- Pierre Servent, expert en stratégie militaire - Consultant défense pour France Télévisions
- Élise Vincent, journaliste spécialiste des questions de défense – Le Monde
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé