Mortelles intempéries : New York, à son tour
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Les images sont impressionnantes. Après avoir traversé les États-Unis, la tempête Ida a frappé New York, cœur économique et financier du pays. La mégapole a été touchée dans la nuit de mercredi à jeudi par des pluies torrentielles et des inondations soudaines et historiques qui ont fait au moins 44 morts dans la région. Plus au sud, en Louisiane, une bonne partie de la Nouvelle-Orléans était toujours privée de courant mardi soir, après le passage du même ouragan. Le bilan humain dans cet état et dans le Mississippi est monté à quatre morts et un disparu. Ce cataclysme fait échos aux inondations monstres qui ont fait plusieurs morts en Allemagne cet été. Mais ce n’est pas tout…
Sur tous les continents, les forêts brûlent. Sous des latitudes et des climats différents, des écosystèmes entiers partent en fumée dans des incendies gigantesques, certains d’une ampleur jamais vue dans l’histoire récente. Les scientifiques sont formels, la raison à ces "mégafeux" est claire. Selon la NASA, le mois de juillet dernier a été, en moyenne mondiale, le plus chaud jamais observé depuis le début des mesures, au milieu du XIXe siècle.
L’ampleur des dégâts causés remet donc à l’ordre du jour la question du réchauffement climatique. Les images stupéfiantes font évoluer les mentalités. Selon un récent sondage Harris Interactive publié dans Challenges, l’environnement est aujourd’hui une préoccupation majeure pour 84% des Français. 52% disent même s’inquiéter beaucoup à ce sujet, alors que les membres du Haut Conseil pour le Climat ne manquent pas une occasion de rappeler que les efforts de la France pour lutter contre le réchauffement climatique sont "insuffisants" pour respecter ses objectifs.
Mais cette prise de conscience des Français peut-elle se traduire dans les urnes ? Selon les sondages, l’actualité ne semble en tout cas pas, pour l’heure, favoriser EELV. D’autant qu’on ne sait toujours pas qui sera le candidat qui sortira vainqueur de la primaire écologiste. Le début des votes doit avoir lieu le 16 septembre. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, et l’eurodéputé Yannick Jadot sont les grands favoris face à Delphine Batho, Sandrine Rousseau et Jean-Marc Governatori. Mais une surprise n’est pas à écarter. De plus, d’autres candidats, notamment à gauche, se sont depuis longtemps emparé des questions environnementales. Les votes en faveur de l’écologie pourraient donc bien être divisés en 2022.
La prise de conscience de la fragilité de notre écosystème a également lieu chez les agriculteurs. Pas simple pour autant de trouver des solutions. Les agriculteurs sont par exemple conscients de la dangerosité de certains des produits qu’il leur arrive d’épandre. Mais ceux qui veulent arrêter sont confrontés à de multiples difficultés. Comment continuer à produire sans pesticides ?
Comment s’adapter face aux mégafeux et aux inondations catastrophiques que l’on a observé cet été ?
Un candidat portant un programme résolument écologiste peut-il se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle et espérer l’emporter en 2022 ?
Face à l’ampleur des enjeux, est-il encore pertinent de faire porter l’effort de changement à l’échelle individuelle ?
Invités :
- Magali Reghezza, géographe, membre du Haut Conseil pour le Climat
- Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, professeur associé à Paris 1
- Emma Haziza, hydrologue
- Pascal Perrineau, politologue, professeur des universités à Sciences Po
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé