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L'économie repart, l'inflation aussi...
C dans l'air- 1 h 4 min
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Le "quoi qu'il en coûte", c’est terminé. À partir de demain, place au "sur-mesure". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui attend une croissance de 6% cette année, a dévoilé hier la manière dont les dispositifs de soutien aux entreprises touchées par les restrictions sanitaires allaient évoluer. Le gouvernement veut désormais des mesures ciblées, réservées aux seuls secteurs et territoires perturbés par les mesures administratives. L'hôtellerie, la restauration, les bars, le tourisme, l'événementiel, notamment, devraient ainsi continuer de bénéficier de dérogations au régime de droit commun de l'activité partielle. Dans les départements d'outre-mer, lorsque les fermetures administratives sont obligatoires, l'intégralité des dispositifs sera maintenue. Pour l’État, au chevet des acteurs économiques depuis le début de l'épidémie, la facture est salée. Les mesures de soutien se sont élevées à 240 milliards d'euros depuis mars 2020, dont un tiers de subventions et deux tiers de prêts, a indiqué hier Bruno Le Maire. Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, estimait quant à lui mi-avril que la facture totale de l'épidémie de Covid-19 s’élèverait à 424 milliards d'euros sur trois ans pour les finances publiques. Mais alors que la relance est là, l’économie ne risque-t-elle pas la surchauffe ? Selon Eurostat, l’inflation a en effet atteint 3% en août sur un an dans la zone euro. Du jamais vu depuis dix ans, largement au-dessus des objectifs de la Banque centrale européenne. Aux États-Unis, le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, estimait également fin juillet que l'inflation pourrait être "plus élevée et plus persistante" que prévu. Alors que la rentrée économique est plutôt marquée par l'optimisme, certains secteurs manquent de bras, notamment dans l'hôtellerie et la restauration. Les difficultés de recrutement posent la question des niveaux de salaires. Face à cette pénurie de main d’œuvre, Bruno Le Maire a fait une proposition lors des universités d'été du Medef, principale organisation patronale du pays. Pour attirer les candidatures, il a invité le patronat à revaloriser les salaires... Sans rencontrer une franche adhésion. Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, n'est pas hostile sur le principe à l'augmentation des salaires. Mais il faudra, selon lui, en accepter les conséquences inflationnistes. Et s'il reconnaît que les entreprises ont du mal à recruter, l'attractivité des emplois n'est pas seule en cause selon lui. S’il est un domaine où les prix augmentent sensiblement depuis plusieurs mois, c’est celui des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité. Celui du gaz naturel va même encore augmenter de 8,7% demain. Et ce n'est probablement qu'un début car les prix de l'énergie sont orientés à la hausse. Les automobilistes l’auront remarqué, cette flambée des prix concerne également les carburants à la pompe. Selon les derniers chiffres officiels du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole valait 1,43 euro en moyenne la semaine dernière et celui du super sans plomb 1,58 euro. Des prix en hausse respective de 12 % et 16 % depuis le début de l'année. Ils dépassent désormais les niveaux atteints lors du début du mouvement des gilets jaunes. Le gouvernement observe donc la situation de près en espérant éviter un nouveau mouvement social. Comment l’État se relèvera-t-il des déficits abyssaux creusés pendant la pandémie ? L’augmentation des salaire pourrait-elle être une solution aux problèmes de recrutement dans les secteurs en tension ? Au vu des prix de l’énergie, va-t-on assister à un nouveau mouvement social de type "gilets jaunes" ? Invités : - Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute finance - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction de Les Échos - Sophie Fay, journaliste au service Économie à L’Obs et chroniqueuse France inter - Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
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Le "quoi qu'il en coûte", c’est terminé. À partir de demain, place au "sur-mesure". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui attend une croissance de 6% cette année, a dévoilé hier la manière dont les dispositifs de soutien aux entreprises touchées par les restrictions sanitaires allaient évoluer.
Le gouvernement veut désormais des mesures ciblées, réservées aux seuls secteurs et territoires perturbés par les mesures administratives. L'hôtellerie, la restauration, les bars, le tourisme, l'événementiel, notamment, devraient ainsi continuer de bénéficier de dérogations au régime de droit commun de l'activité partielle. Dans les départements d'outre-mer, lorsque les fermetures administratives sont obligatoires, l'intégralité des dispositifs sera maintenue.
Pour l’État, au chevet des acteurs économiques depuis le début de l'épidémie, la facture est salée. Les mesures de soutien se sont élevées à 240 milliards d'euros depuis mars 2020, dont un tiers de subventions et deux tiers de prêts, a indiqué hier Bruno Le Maire. Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, estimait quant à lui mi-avril que la facture totale de l'épidémie de Covid-19 s’élèverait à 424 milliards d'euros sur trois ans pour les finances publiques.
Mais alors que la relance est là, l’économie ne risque-t-elle pas la surchauffe ? Selon Eurostat, l’inflation a en effet atteint 3% en août sur un an dans la zone euro. Du jamais vu depuis dix ans, largement au-dessus des objectifs de la Banque centrale européenne. Aux États-Unis, le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, estimait également fin juillet que l'inflation pourrait être "plus élevée et plus persistante" que prévu.
Alors que la rentrée économique est plutôt marquée par l'optimisme, certains secteurs manquent de bras, notamment dans l'hôtellerie et la restauration. Les difficultés de recrutement posent la question des niveaux de salaires. Face à cette pénurie de main d’œuvre, Bruno Le Maire a fait une proposition lors des universités d'été du Medef, principale organisation patronale du pays. Pour attirer les candidatures, il a invité le patronat à revaloriser les salaires... Sans rencontrer une franche adhésion. Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, n'est pas hostile sur le principe à l'augmentation des salaires. Mais il faudra, selon lui, en accepter les conséquences inflationnistes. Et s'il reconnaît que les entreprises ont du mal à recruter, l'attractivité des emplois n'est pas seule en cause selon lui.
S’il est un domaine où les prix augmentent sensiblement depuis plusieurs mois, c’est celui des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité. Celui du gaz naturel va même encore augmenter de 8,7% demain. Et ce n'est probablement qu'un début car les prix de l'énergie sont orientés à la hausse.
Les automobilistes l’auront remarqué, cette flambée des prix concerne également les carburants à la pompe. Selon les derniers chiffres officiels du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole valait 1,43 euro en moyenne la semaine dernière et celui du super sans plomb 1,58 euro. Des prix en hausse respective de 12 % et 16 % depuis le début de l'année. Ils dépassent désormais les niveaux atteints lors du début du mouvement des gilets jaunes. Le gouvernement observe donc la situation de près en espérant éviter un nouveau mouvement social.
Comment l’État se relèvera-t-il des déficits abyssaux creusés pendant la pandémie ?
L’augmentation des salaire pourrait-elle être une solution aux problèmes de recrutement dans les secteurs en tension ?
Au vu des prix de l’énergie, va-t-on assister à un nouveau mouvement social de type "gilets jaunes" ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute finance
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction de Les Échos
- Sophie Fay, journaliste au service Économie à L’Obs et chroniqueuse France inter
- Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé