C'est la rentrée... des candidats !
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L'heure de la rentrée politique a sonné. Et elle s'annonce bien chargée pour président de la République et le gouvernement, alors que se profile déjà l'échéance présidentielle de 2022. Depuis lundi, les membres de l'exécutif sont de retour à Paris. Aujourd'hui se tiennent un Conseil de défense consacré au Covid et un Conseil des ministres de rentrée, afin de faire le point sur les mesures à venir. De nombreux dossiers épineux sont au programme, qu'il s'agisse de social, de santé ou de sécurité. Première étape importante, un sommet social le 2 septembre à Matignon, où le Premier ministre Jean Castex recevra à tour de rôle les dirigeants des syndicats et du patronat. Au menu : la réforme des retraites, pour l’instant au point mort, et la réforme de l’assurance-chômage, qu’Emmanuel Macron veut faire appliquer dès le 1er octobre.
Mais il s'agira aussi pour l'éxécutif de ne pas se faire déborder, ni par l’épidémie de Covid-19, qui a explosé cet été dans les Antilles, ni par les questions de sécurité internationale, après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, et intérieure, comme à Marseille, confrontée à des assassinats quotidiens liés au trafic de drogue et où s'est en conséquence rendu hier le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. La vigilance devra donc être de mise.
Car du côté des opposants, si l’élection présidentielle n'est encore que dans plusieurs mois, elle est déjà dans toutes les têtes. À droite, chacun avance ses pions, convaincu de trouver un espace politique face à Emmanuel Macron. Pour Les Républicains (LR), la rentrée donc s'annonce des plus compliquées. Le parti n'a encore réussi ni à désigner son candidat pour 2022, ni même le mode de désignation. Nombreux sont ceux qui se bousculent au portillon. L'université d'été du parti, qui débute samedi à La Baule (Loire-Atlantique), verra défiler plusieurs prétendants : Michel Barnier, Bruno Retailleau ou encore Philippe Juvin, chef du service des urgences au sein de l’hôpital européen Georges-Pompidou de Paris (XVème arrondissement), intervenu à de nombreuses reprises sur la scène médiatique pour commenter l’épidémie de Covid-19. Mais certains préfèrent faire leur rentrée seuls, comme le président de la région Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui pourrait également se déclarer lors de sa rituelle ascension du mont Mezenc, en Haute-Loire, le 29 août, à en croire Le Parisien. C'est bien sûr aussi le cas des deux anciens membre du parti : Xavier Bertrand, le président réélu de la région Hauts-de-France, qui mène une campagne en solitaire et refuse tout net de participer à une primaire, et Vaérie Pécresse, la présidente de l'Ile-de-France, ex-LR mais ouverte à une primaire.
La direction de LR s'est fixée pour objectif de mettre au point un processus de sélection le 25 septembre, si les potentiels candidats de droite ne s'entendent pas d'ici là.
A l'autre bout de l'échiquier politique, la gauche est plus que jamais divisée en cette rentrée. Certains, déjà candidats, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), Fabien Roussel (PCF) ou Philippe Poutou (NPA) veulent accélerer. Les universités d'été leur servent de tribune pour donner de l'écho à leurs thématiques favorites. D'autres, comme les écologistes, vont prochainement choisir leur candidat dans le cadre d'une primaire.
Pour le PS, le défi est déjà de se faire une place dans la course. Selon Libération, le premier secrétaire, Olivier Faure, souhaite propulser Anne Hidalgo, la maire de Paris, comme candidate. La proposition sera soumise au vote au congrès du parti. Mais deux anciens ministres socialistes se positionnent eux aussi. Arnaud Montebourg, pourtant officiellement retiré de la vie politique, doit annoncer le 4 septembre qu'il se lancera dans la course à l'Elysée. Quant à Stéphane Le Foll, il s'est également dit prêt à se lancer, dimanche 18 juillet, et a souhaité une primaire au sein du PS. Sans être entendu, semble-t-il.
Emmanuel Macron parviendra-t-il à imposer son calendrier de réforme ?
La droite peut-elle à nouveau se fracturer ?
Qui, à gauche, parviendra à prendre le leadership ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue directeur du Centre d’études et d’analyses (CETAN), directeur conseil de “Régions magazine”
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à France Télévisions
- Bernard Sananes, politologue, président de l’institut de sondages Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé