Vaccin : vous reprendrez bien une 3ème dose ?
C dans l'air- 1 h 9 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Une dose de rappel “pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour toutes les personnes présentant des comorbidités augmentant le risque” lié au Covid. La Haute Autorité de santé (HAS) a donc donné son feu vert au gouvernement aujourd'hui pour lancer la campagne de la “troisième dose” dès septembre, comme l'espérait le ministre de la Santé, Olivier Véran. Il s'agit des publics fragiles déjà prioritaires pour le vaccin contre la grippe saisonnière. La HAS suggère d'ailleurs d'injecter cette dose en même temps que le vaccin contre la grippe. Un délai d'au moins six mois devra être respecté entre la fin du schéma vaccinal complet et l'administration de cette nouvelle dose.
Cette campagne de rappel est d'ores et déjà en cours en Israël, où la troisième dose de vaccin produit déjà des résultats encourageants. Aux États-Unis, une troisième dose de vaccin sera proposée dès le 20 septembre pour tous les adultes.
Mais cette décision des pays riches de s'offrir ce luxe est critiquée par l’OMS. “Il y a suffisamment de vaccins dans le monde, mais ils ne vont pas aux bons endroits dans le bon ordre”, a commenté le conseiller du directeur général de l’OMS, Bruce Aylward. L'OMS recommande d’atteindre une couverture vaccinale complète dans les régions présentant une faible couverture vaccinale avant de lancer des campagnes de rappel dans les pays à revenu plus élevé. La circulation du variant Delta dans ces zones favorise en effet la transmission et la mutation du virus.
En France, la rentrée qui se profile inquiète toujours parents d'élève et enseignants. Après avoir été sermonné par le président de la République, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a dévoilé dimanche le protocole sanitaire. Les écoles seront ouvertes à tous, sans passe sanitaire obligatoire, pour les élèves comme pour les enseignants. Les cours se feront en présentiel avec masque obligatoire. Les activités physiques seront autorisées, à l'exception des sports de contact en intérieur.
Des mesures insuffisantes pour le syndicat d'enseignants SNES-FSU, qui pointe notamment que les collèges et les lycées ne soient toujours pas équipés en capteur de CO2.
Dans ces établissements, les cas contacts vaccinés pourront rester en classe, les autres devront s'isoler pendant sept jours. Une différence de traitement qui divise les parents d'élèves qui redoutent une fracture scolaire.
Les interrogations concernant la rentrée scolaire sont également nombreuses dans les Antilles. Un report n'est pas à écarter car la situation sanitaire est catastrophique en Guadeloupe, comme en Martinique.
Dans ce département, le variant Delta fait des ravages tandis que la campagne de vaccination reste confrontée à la défiance d'une grande partie de la population. Si les conséquences sanitaires sont désastreuses, les répercussions économiques le sont tout autant. Pour les habitants, qui connaissent d'ordinaire des problèmes relatifs au coût de la vie, particulièrement élevé, tout comme à un chômage endémique, l'onde de choc de la crise économique est d'autant plus violemment ressentie.
Offrir une troisième dose aux pays riches au détriment d'une couverture vaccinale mondiale complète est-il un si bon calcul dans la lutte contre le virus ?
Le protocole sanitaire en milieu scolaire présenté par Jean-Michel Blanquer est-il à la hauteur des enjeux ?
Comment la population de Martinique va-t-elle pouvoir se relever du choc économique qu'elle subit de plein fouet ?
Invités :
- Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses - Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de Médecine
- Nicolas Berrod, journaliste santé - Le Parisien
- Bruno Mégarbane, chef du service réanimation - Hôpital Lariboisière
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Bruno Lina, virologue - CHU de Lyon, membre du Conseil scientifique
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé