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Afghanistan : quand l'Amérique ne répond plus
C dans l'air- 1 h 8 min
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Kaboul, tombée aux mains des talibans. Depuis le 15 août dernier, l’Afghanistan est désormais dirigé par le groupe armé. Et le président américain, Joe Biden, est attaqué de tous les côtés pour le catastrophique retrait américain du pays. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, les talibans ont souhaité rassurer les Afghans et le reste du monde : "Tout le monde est pardonné", a annoncé le leader du groupe de combattants islamistes. Mais personne n’est dupe. Malgré leurs promesses, les talibans semblent déjà s’en prendre à des Afghans ayant collaboré avec les Américains. C’est ce que pointe du doigt un rapport confidentiel de l’ONU. Ils possèderaient ainsi des "listes prioritaires" d’individus qu’ils souhaitent arrêter. Côté États-Unis, c’est l’humiliation. Biden et son administration sont très critiqués pour leur stratégie en Afghanistan. Ce dernier a par ailleurs affirmé sur ABC qu’il était impossible de quitter le pays sans une forme de "chaos". Le chef d'Etat américain a d'autre part admis rencontrer "davantage de difficultés" à évacuer les Afghans que les Américains. Il a également expliqué qu’il était prêt à maintenir les forces américaines à Kaboul au-delà du 31 août si tous les ressortissants américains qui sont encore présents dans le pays ne sont pas évacués d'ici là. Biden déçoit-il ? Alors que le Congrès prévoit d’auditionner les responsables de l’administration sur le retrait des troupes américaines en Afghanistan, la presse continue de mettre en lumières les failles de l’opération. Selon un sondage, la côte de popularité du président américain a baissé, passant de 53% à 46%. Les Américains sont majoritairement favorables au départ des troupes mais ils restent mitigés sur la manière dont il aurait fallu agir pour assurer une meilleure sortie. Les républicains espèrent d’ailleurs en profiter pour reprendre la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat en novembre 2022. Invasion soviétique en 78, guerre civile en 92, présence américaine après les attentats du 11-Septembre… L’instabilité politique en Afghanistan ne date pas d’hier. Depuis plus de 40 ans, le pays connait un destin mouvementé. Comment Joe Biden tente-t-il de justifier le retrait des troupes américaines en Afghanistan ? Après Trump, comment Biden a-t-il douché les espoirs d’une Amérique plus ouverte sur le monde ? Quelle est la situation en Afghanistan depuis 40 ans ? Invités : - Pierre Haski, chroniqueur géopolitique sur France Inter - Annick CizeI, enseignante-chercheuse, spécialiste de politique étrangère américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle - Sylvie Kauffmann, éditorialiste internationale au Monde - Vincent Hugeux, Grand Reporter et auteur de "Tyrans d’Afrique"
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Kaboul, tombée aux mains des talibans. Depuis le 15 août dernier, l’Afghanistan est désormais dirigé par le groupe armé. Et le président américain, Joe Biden, est attaqué de tous les côtés pour le catastrophique retrait américain du pays.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi, les talibans ont souhaité rassurer les Afghans et le reste du monde : "Tout le monde est pardonné", a annoncé le leader du groupe de combattants islamistes. Mais personne n’est dupe. Malgré leurs promesses, les talibans semblent déjà s’en prendre à des Afghans ayant collaboré avec les Américains. C’est ce que pointe du doigt un rapport confidentiel de l’ONU. Ils possèderaient ainsi des "listes prioritaires" d’individus qu’ils souhaitent arrêter. Côté États-Unis, c’est l’humiliation. Biden et son administration sont très critiqués pour leur stratégie en Afghanistan. Ce dernier a par ailleurs affirmé sur ABC qu’il était impossible de quitter le pays sans une forme de "chaos". Le chef d'Etat américain a d'autre part admis rencontrer "davantage de difficultés" à évacuer les Afghans que les Américains. Il a également expliqué qu’il était prêt à maintenir les forces américaines à Kaboul au-delà du 31 août si tous les ressortissants américains qui sont encore présents dans le pays ne sont pas évacués d'ici là.
Biden déçoit-il ? Alors que le Congrès prévoit d’auditionner les responsables de l’administration sur le retrait des troupes américaines en Afghanistan, la presse continue de mettre en lumières les failles de l’opération. Selon un sondage, la côte de popularité du président américain a baissé, passant de 53% à 46%. Les Américains sont majoritairement favorables au départ des troupes mais ils restent mitigés sur la manière dont il aurait fallu agir pour assurer une meilleure sortie. Les républicains espèrent d’ailleurs en profiter pour reprendre la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat en novembre 2022.
Invasion soviétique en 78, guerre civile en 92, présence américaine après les attentats du 11-Septembre… L’instabilité politique en Afghanistan ne date pas d’hier. Depuis plus de 40 ans, le pays connait un destin mouvementé.
Comment Joe Biden tente-t-il de justifier le retrait des troupes américaines en Afghanistan ? Après Trump, comment Biden a-t-il douché les espoirs d’une Amérique plus ouverte sur le monde ? Quelle est la situation en Afghanistan depuis 40 ans ?
Invités :
- Pierre Haski, chroniqueur géopolitique sur France Inter
- Annick CizeI, enseignante-chercheuse, spécialiste de politique étrangère américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle
- Sylvie Kauffmann, éditorialiste internationale au Monde
- Vincent Hugeux, Grand Reporter et auteur de "Tyrans d’Afrique"
Présenté par : Axel de Tarlé