Pass validé : le plus dur commerce ?
C dans l'air- 1 h 7 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
La décision était scrutée de toute part. Hier après-midi, le Conseil constitutionnel a donné son feu vert à l'extension du pass sanitaire en France dès ce 9 août. En validant dans sa quasi totalité les différentes mesures impliquées, la décision a ainsi conforté la stratégie gouvernementale. Seule la rupture anticipée du contrat de travail pour les salariés non vaccinés a été retoquée, tout comme l'isolement obligatoire des malades.
Les réactions politiques ne se sont pas faîtes attendre. À gauche, Jean-Luc Mélenchon pointe du doigt une institution qui "ne protège aucune des libertés menacées par le pass sanitaire", tandis que d'autres, comme Fabien Roussel (PCF), se réjouissent avant tout de la censure relative à la rupture anticipée des contrats de travail. À l'autre bout de l'échiquier politique, Marine Le Pen ironise quant à elle sur la fermeté d'un conseil constitutionnel qui "censure toute mesure de fermeté contre l’immigration [mais] entrave la liberté de circuler des Français".
Le pass sanitaire sera dans tous les cas un casse-tête pour bon nombre de restaurateurs, notamment vis à vis de leurs salariés qui devront se faire vacciner ou bien tester toutes les 48h. Dans l'Hérault, des pompiers ouvrent ainsi des centres de vaccination éphémères dédiés uniquement aux employés de la restauration. Une manière d'aider ce secteur où la contestation est forte, entre résignation et colère au vu des possibles suspensions de salaire.
Quoi qu'il en soit, ils sont encore nombreux à ne pas vouloir se faire vacciner malgré ces mesures. Le nombre de tests PCR et antigéniques dits de "confort" risquent donc d'exploser pour obtenir un QR-Code valable 2 jours. Mais avec un coût pour la sécurité sociale entre 25 et 50€ pour chaque dépistage, ces tests pèsent dans le budget de l’Assurance maladie, 4,9 milliards d'euros pour 2021 seraient dépensés à cet effet. L'annonce le 12 juillet dernier par Emmanuel Macron du déremboursement prochain de ces tests est donc apparue salutaire pour les finances publiques.
Alors, le pass sanitaire va t-il être un outil suffisamment efficace pour sortir de la crise ? Comment le secteur de la restauration va t-il faire face à ces nouvelles mesures ? Quelles vont être les conséquences du déremboursement des tests dits de "confort" ?
Invités :
- Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionale Ebra
- Patrick Martin-Genier, enseignant en droit public, spécialiste des affaires européennes
- PR Bertrand Guidet, chef du service de réanimation à l'hôpital Saint-Antoine
- Sandra Hoibian, directrice du pôle Société au CREDOC
Présenté par : Bruno Duvic