Croissance, dette : qui gagne ? Qui paie ?
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C'est un record auquel on ne s'attendait pas en pleine crise sanitaire. En dépit des inquiétudes liées à la propagation du variant Delta, le CAC 40 s'est hissé hier à son plus haut niveau depuis septembre 2000, et n'est plus qu'à 2,5% de son record historique. Résultat d'une saison de haut vol pour les grands groupes français, notamment dans le secteur du luxe avec les chiffres olympiques de Hermès, Kering, L’Oréal et LVMH, tout comme ceux de certaines banques comme la Société Générale, aujourd'hui un des principaux moteurs du CAC 40.
Côté chômage, les chiffres sont là aussi encourageants, avec une diminution de 1,3% du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A. Selon les chiffres du ministère du Travail, 50 600 chômeurs de moins figureraient sur les listes de Pôle emploi. Portés par l'assouplissement des restrictions sanitaires, ces bons chiffres restent à nuancer, notamment au vu de la hausse de 4% du nombre de personnes en activité partielle (catégorie B).
Ces signes de rebond économique se heurtent aussi à la fin du "quoi qu'il en coûte". Alors que le journal Le Monde révèle que plus de 50 millions d'euros ont été perdus dans des fraudes au chômage partiel, Bruno Le Maire a assuré que le gouvernement continuerait à aider les entreprises pénalisées par le pass sanitaire, mais qu'il s'agirait à présent "d'aides ciblées".
Pendant ce temps, la saison estivale bat son plein et certains secteurs souffrent de manque de main d'oeuvre. Dans la restauration et l'hôtellerie, certains établissement se voient même obliger de refuser certaines réservations, alors que les retards de chantier se multiplient dans le bâtiment, faute de recrutements. Si le phénomène s'est empiré avec la crise sanitaire, le Covid n'explique pas tout et la nécessité d'une revalorisation de ces métiers semble urgente.
Enfin à Revin, dans les Ardennes, l'abandon d'un projet d'implantation d'une usine des Cycles Mercier est une douche froide pour ce territoire désindustrialisé. Près de 6 millions d'euros devaient y être injectés par l'Etat mais la société mère portant le projet "y investirait les fonds issus de fraudes et de leur blanchiment", explique Bercy. La déception est grande auprès des habitants qui manifestent leur colère dans cette vallée sinistrée.
Alors, les bons chiffres de la bourse sont-il un trompe-l'oeil en pleine crise sanitaire ? La fin du "quoi qu'il en coûte" va t-elle être synonyme de faillites pour beaucoup d'entreprises ? Comment faire face à la pénurie de main d'oeuvre dans certains secteurs ? Comment la vallée de la Meuse peut sortir de son marasme économique ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine Nouvelle
- Erwan Benezet, journaliste au Parisien
- Jade Grandin de l'Éprevier, journaliste à L’Opinion
Présenté par : Bruno Duvic