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Delta : l'épidémie "redémarre"
C dans l'air- 1 h 5 min
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Les soignants seront-ils prochainement dans l’obligation de se faire vacciner ? Pour l’heure, le gouvernement marche sur des œufs. Face à la progression du variant Delta et à la menace d'une quatrième vague, le débat sur la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid-19 s’est poursuivi tout le week-end. Alors que l'exécutif travaille à un projet de loi en ce sens, dans la classe politique la vaccination obligatoire des soignants ne fait pas l'unanimité. À la France Insoumise, Éric Coquerel plaide pour "un effort pédagogique supplémentaire pour convaincre". Le maire RN de Perpignan Louis Aliot veut, lui, croire "au principe de responsabilité et faire confiance aux soignants". Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan refuse pour sa part de voir les soignants comme des "boucs-émissaires". Les responsables syndicaux se sont également prononcés. Si la CFDT et le Medef ont pris position en faveur de l'obligation vaccinale pour les soignants, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a indiqué lundi sur LCI qu'il n'y était "pas favorable". Le chef du premier syndicat dans la fonction publique hospitalière pense "qu'il vaut mieux convaincre plutôt que contraindre". Le week-end dernier, lors du festival Solidays, réservé cette année aux soignants, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran s’est lui exprimé devant le personnel de santé et a évoqué la responsabilité de se faire vacciner. Alors que le débat sur la vaccination obligatoire des soignants bat son plein en France, de l’autre côté des Alpes, en Italie, cette mesure est obligatoire depuis avril 2021. Dans ce pays, près de 97% des soignants sont vaccinés contre la Covid-19. Mais parmi les 45 000 professionnels de santé réfractaires, un groupe de 300 soignants a décidé de faire appel au tribunal administratif de Lombardie. Le 14 juillet, les juges devront trancher : l'obligation vaccinale des soignants crée-t-elle une inégalité entre les médecins et le reste de la population italienne ? En attente de ce jugement, des dizaines de soignants sont actuellement suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner. Les personnels de santé ne sont pas les seuls à devoir être convaincus des bénéfices du vaccin. En France, si plus de la moitié de la population adulte a reçu sa première dose et que 36 % des Français sont désormais totalement vaccinés, le nombre de primo-injections est en baisse et le ralentissement de la campagne de vaccination est bien réel, comme l’illustre les images de vaccinodromes vides. Pour lutter contre ce tassement et tenir la course contre la montre de l'immunité collective, l'exécutif souhaite faciliter au maximum l'accès aux deux doses pour les Français. "Cet été, c'est le vaccin qui vient à vous", a déclaré vendredi Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Le ministère de la Santé est pour cela revenu sur la nécessité de recevoir les deux injections dans le même centre de vaccination. À partir de ce lundi, les candidats à la vaccination peuvent ainsi prendre rendez-vous "y compris dans les zones de vacances" où ils seraient amenés à se rendre, a déclaré Olivier Véran. Pour garantir tout incident ou pénurie de doses, l'exécutif a annoncé l'envoi de doses supplémentaires dans les zones touristiques. Localement aussi, de plus en plus de centres de vaccination tentent de faciliter l'accès au vaccin, en supprimant parfois la prise de rendez-vous. Faut-il rendre la vaccination obligatoire pour les soignants ? Le jugement du tribunal administratif de Lombardie peut-il avoir un impact sur le projet de loi français ? Comment faire revenir massivement les Français dans les centres de vaccination pour gagner la course face au virus ? Invités : - Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique à Paris Match - Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de Médecine - Christine Rouzioux, professeur de virologie, membre de l’académie de médecine et de pharmacie - Hervé Chneiweiss, président du comité d'éthique de l'Inserm et du comité international de Bioéthique de l’UNESCO
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Les soignants seront-ils prochainement dans l’obligation de se faire vacciner ? Pour l’heure, le gouvernement marche sur des œufs. Face à la progression du variant Delta et à la menace d'une quatrième vague, le débat sur la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid-19 s’est poursuivi tout le week-end.
Alors que l'exécutif travaille à un projet de loi en ce sens, dans la classe politique la vaccination obligatoire des soignants ne fait pas l'unanimité. À la France Insoumise, Éric Coquerel plaide pour "un effort pédagogique supplémentaire pour convaincre". Le maire RN de Perpignan Louis Aliot veut, lui, croire "au principe de responsabilité et faire confiance aux soignants". Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan refuse pour sa part de voir les soignants comme des "boucs-émissaires".
Les responsables syndicaux se sont également prononcés. Si la CFDT et le Medef ont pris position en faveur de l'obligation vaccinale pour les soignants, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a indiqué lundi sur LCI qu'il n'y était "pas favorable". Le chef du premier syndicat dans la fonction publique hospitalière pense "qu'il vaut mieux convaincre plutôt que contraindre".
Le week-end dernier, lors du festival Solidays, réservé cette année aux soignants, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran s’est lui exprimé devant le personnel de santé et a évoqué la responsabilité de se faire vacciner.
Alors que le débat sur la vaccination obligatoire des soignants bat son plein en France, de l’autre côté des Alpes, en Italie, cette mesure est obligatoire depuis avril 2021. Dans ce pays, près de 97% des soignants sont vaccinés contre la Covid-19. Mais parmi les 45 000 professionnels de santé réfractaires, un groupe de 300 soignants a décidé de faire appel au tribunal administratif de Lombardie. Le 14 juillet, les juges devront trancher : l'obligation vaccinale des soignants crée-t-elle une inégalité entre les médecins et le reste de la population italienne ? En attente de ce jugement, des dizaines de soignants sont actuellement suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner.
Les personnels de santé ne sont pas les seuls à devoir être convaincus des bénéfices du vaccin. En France, si plus de la moitié de la population adulte a reçu sa première dose et que 36 % des Français sont désormais totalement vaccinés, le nombre de primo-injections est en baisse et le ralentissement de la campagne de vaccination est bien réel, comme l’illustre les images de vaccinodromes vides.
Pour lutter contre ce tassement et tenir la course contre la montre de l'immunité collective, l'exécutif souhaite faciliter au maximum l'accès aux deux doses pour les Français. "Cet été, c'est le vaccin qui vient à vous", a déclaré vendredi Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Le ministère de la Santé est pour cela revenu sur la nécessité de recevoir les deux injections dans le même centre de vaccination. À partir de ce lundi, les candidats à la vaccination peuvent ainsi prendre rendez-vous "y compris dans les zones de vacances" où ils seraient amenés à se rendre, a déclaré Olivier Véran. Pour garantir tout incident ou pénurie de doses, l'exécutif a annoncé l'envoi de doses supplémentaires dans les zones touristiques. Localement aussi, de plus en plus de centres de vaccination tentent de faciliter l'accès au vaccin, en supprimant parfois la prise de rendez-vous.
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique à Paris Match
- Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de Médecine
- Christine Rouzioux, professeur de virologie, membre de l’académie de médecine et de pharmacie
- Hervé Chneiweiss, président du comité d'éthique de l'Inserm et du comité international de Bioéthique de l’UNESCO
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé