Le variant Delta avance, la vaccination obligatoire aussi...
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Depuis quelques jours, les contaminations en France semblent buter sur un palier, le taux d’incidence ne diminue plus et le variant Delta gagne du terrain. Il représente désormais “environ 20 %” des nouveaux cas, a indiqué Olivier Véran mardi sur France Info. Et il pourrait devenir largement majoritaire en France d’ici la fin de l’été, estiment de nombreux épidémiologistes.
Actuellement, le territoire le plus touché est les Landes avec plus de 80 % de tests criblés arborant la mutation L452R. Le taux d'incidence y est également le plus haut de France avec 77 cas pour 100.000 habitants. Alors pour tenter de ralentir la progression de ce variant très contagieux, les autorités ont décidé de maintenir les restrictions du confinement jusqu’au 6 juillet, et de lancer des campagnes de tests et de vaccination.
Mais le variant Delta est déjà bien installé dans le pays et il progresse partout dans l’Hexagone. Une situation qui est suivie de près par les autorités et les scientifiques qui évoquent le caractère quasiment inéluctable d’une quatrième vague et la nécessité de redonner de l’élan à la campagne de vaccination. “La crise sanitaire n’est pas terminée”, a ainsi alerté le Premier ministre, Jean Castex, mardi 29 juin, à la veille de la fin des jauges dans les commerces et les restaurants. La possible quatrième vague devrait être “beaucoup plus nuancée que les trois premières parce qu’on a un niveau de vaccination qui n’est pas du tout le même”, a estimé de son côté Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, sur France Inter le 30 juin. Mais “on doit se souvenir de l’été dernier. On était à des chiffres à peu près comparables fin juin 2020, et on a vu la deuxième vague arriver à partir du mois de septembre” a-t-il expliqué.
De son côté, le ministre de la Santé a estimé ce vendredi que la “menace potentielle de reprise” pourrait survenir “dès cet été” et que “la menace du variant Delta pourrait venir gâcher nos vacances”.
Car les conséquences du variant Delta s’observent déjà à l’étranger. La Russie bat depuis plusieurs jours des records de mortalité. Le Royaume-Uni - qui connaît une reprise de l’épidémie - a dû retarder la dernière étape de son déconfinement, tout comme certains pays d’Asie. Quand l’Australie a décidé de confiner de nouveau une partie de sa population.
En France, si cette mutation du virus n’a pas encore fait gonfler le nombre de malades, l’hypothèse de reprise épidémique à l’automne inquiète le gouvernement qui envisage désormais de mettre ses menaces à exécution pour accélérer la vaccination. Dans les Ehpad où 57 % des personnels ont reçu une première dose de vaccin, l’obligation n’est plus taboue. Une loi se prépare pour septembre au plus tard. Elle concernerait les soignants, si le nombre des vaccinés restait insuffisant parmi les personnels des Ehpad et des hôpitaux, et pourrait être étendue aux professions les plus exposées. Le Premier ministre l’évoque d’ailleurs dans une lettre envoyée aux présidents des groupes parlementaires dont il sollicite un avis.
En attendant, pour pousser les Français encore indécis à se faire vacciner, l’exécutif mise plutôt sur l’incitation. Mais la question du non-remboursement des tests dits de convenance recommandé par l'Académie nationale de médecine “se posera à la rentrée” a indiqué le porte-parole du gouvernement, ainsi que l’extension dans le même temps du “passe sanitaire”.
Invités :
- Pr. Vincent Marechal, professeur de virologie - Sorbonne Université
- Pr. Brigitte Autran, immunologue – Pitié Salpêtrière, membre du comité scientifique sur les vaccins Covid-19
- Dr. Hélène Rossinot, médecin de santé publique
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique – Marianne
Présenté par : Bruno Duvic