Le choc de l'abstention, le dernier défi de Macron
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Au lendemain du premier tour des régionales marqué par une cuisante défaite de LaREM et d’une abstention historiquement haute, Emmanuel Macron a choisi de laisser parler le Premier ministre et les membres du gouvernement qui ont tenté un timide appel à la mobilisation sur Twitter, et de garder le silence. Le chef de l’État a préféré poursuivre son travail de retour à "la vie d'avant" et se mettre au diapason des Français en fêtant la musique à l’Élysée, plutôt que d'envoyer un signal politique fort.
Lundi Emmanuel Macron a ainsi planifié la réouverture des discothèques, reçu le chanteur canadien Justin Bieber et son épouse, inauguré la réouverture de La Samaritaine, le mythique grand magasin de la rue de Rivoli, et décoré Jean-Michel Jarre et Marc Cerrone, avant d’écouter les concerts organisés dans la cour du palais présidentiel pour la 40e Fête de la musique.
Des activités inattendues et une ambiance à mille lieues du naufrage dans les urnes de dimanche, pendant que ses troupes s’interrogent sur la déroute d’En Marche et que les discussions vont bon train entre les candidats des différents partis politiques en vue de négocier des alliances, des fusions ou des retraits pour le second tour du 27 juin. Ils ont en effet jusqu’à ce mardi 18 heures pour déposer les listes du second tour. Mais dans la plupart des régions, les jeux sont déjà faits.
En Île-de-France notamment, l'écologiste Julien Bayou, arrivé deuxième (12,95 %), a annoncé l'union de sa liste avec celles d'Audrey Pulvar (11,07 %), soutenue par le PS, et de Clémentine Autain (LFI-PCF 10,24 %) pour tenter de battre la sortante Valérie Pécresse (ex-LR 35,94 %), arrivée loin devant Jordan Bardella du Rassemblement national (13,12 %) et Laurent Saint-Martin de la République en Marche (11,02 %).
Parallèlement la question de l’abstention continue de susciter interrogations et débats. Près des deux tiers des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes dimanche. Un chiffre encore plus élevé chez les jeunes, avec 87 % d'abstentionnistes chez les 18-24 ans, et 83 % chez les 25-34 ans selon une enquête de l'institut Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France. Alors pour faciliter le vote, plusieurs représentants politiques évoquent de nouveau l'hypothèse d'un vote électronique et d'un vote par correspondance. D’autres mettent en avant la nécessité de passer à une VIe République avec davantage de participation citoyenne entre les élections. Enfin des élus réclament "une commission d’enquête au niveau du Parlement" sur les conditions dans lesquelles s'est déroulé le vote dimanche, pointant de nombreux dysfonctionnements : absence des livraisons des professions de foi chez de nombreux Français, bureaux de vote fermés, manque d'assesseurs ou encore plantage du logiciel de transcription des procurations sur les listes électorales.
Alors quelles leçons tirer du premier tour des élections régionales et départementales ? Comment faire pour que la participation retrouve des couleurs lors des prochains scrutins ? Quelle est l’ampleur des dysfonctionnements lors de ce vote ?
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique à Les Échos
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP
- Bruno Cautès, politologue et chercheur au CNRS
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de l’Express
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé