Fin du masque : le dernier pari de Macron
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C’est une libération que l’on n'attendait pas si tôt. Dix jours avant la date prévue, la France met fin au masque obligatoire en extérieur dès ce jeudi, à l’exception des lieux bondés, des files d’attente, des marchés et des stades, et le couvre-feu sera levé dimanche. Ces annonces surprises ont été faites hier après-midi par le Premier ministre parce que la situation "s’améliore plus vite que nous l’avions espéré".
Avec 3 000 contaminations chaque jour en moyenne depuis une semaine, le pays est revenu au niveau du mois d’août dernier, quand plus d’un quart des Français sont totalement vaccinés. Pour autant, les autorités sanitaires rappellent que l’on n’en a pas encore fini avec le Covid et qu’il reste des inquiétudes au regard de la situation britannique.
Reste qu’après des mois d’une circulation accrue du virus et de contraintes, les Français peuvent enfin un peu souffler. Et alors que le pays a été sous couvre-feu pendant 245 jours (celui-ci avait été instauré dès le 17 octobre dernier dans les grandes villes), c’est un vent de liberté qui souffle sur le pays. Une bouffée d’air appréciée par nombre de Français et par Emmanuel Macron, dont la cote de confiance remonte dans les sondages. "Il y a quelque chose de très positif dans l'opinion française, c'est qu'elle constate que le choix du président de la République a réussi, au contraire de tous les jugements des opposants", a estimé mercredi son proche allié, le président du Modem, François Bayrou, devant l'Association des journalistes parlementaires.
À dix mois de la présidentielle, Emmanuel Macron qui semble dans les enquêtes profiter d’un regain d’optimisme de l’opinion, a décidé de poursuivre ce jeudi son tour de France dans les Hauts-de-France. Un déplacement consacré à l’éducation, à la lecture et à la langue française, mais qui est aussi politique à trois jours du premier tour des élections régionales. Dans cette région, très scrutée, la liste de la majorité, emmenée par le secrétaire d'Etat Laurent Pietraszewski est à la peine. L'entrée en campagne du garde des Sceaux Èric Dupond-Moretti et la présence de cinq ministres sur cette liste n'ont pas eu l'effet escompté : affaiblir le président sortant, et potentiel rival en 2022, Xavier Bertrand, en vue de l'obliger à s'allier à La République En marche pour le second tour. En pointant aux alentours de 10 % dans les sondages, elle est même menacée d'élimination dès le premier tour, ce qui serait un échec pour le chef de l’État. Et peut-être pas le seul.
Ces élections régionales s'annoncent mal pour la majorité qui semble pouvoir espérer au mieux gagner une région ou deux et elles pourraient donner lieu à plusieurs changements au sein du gouvernement ou à un véritable remaniement. Les élections municipales, dont le second tour avait eu lieu en juin 2020, avait débouché sur un changement de Premier ministre avec le départ d'Édouard Philippe et l'arrivée de Jean Castex à Matignon.
Cette fois-ci, le président de la République pourrait-il être tenté par un changement d’équipe pour la dernière ligne droite de son quinquennat, avant l'élection présidentielle de 2022 ? Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il décidé d’accélérer maintenant le déconfinement ? Quelle est la situation sanitaire et politique chez nos voisins européens ? Les démocraties européennes ont-elles été fragilisées par la crise sanitaire ?
Invités :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions
- Pascal Perrineau, politologue et professeur des universités à Sciences Po, auteur de "Le grand écart, Chronique d’une démocratie fragmentée", aux Editions Plon
- Astrid De Villaines, cheffe du service politique au Huffington Post
- Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique, directeur général de la Fondation Alzheimer, et ancien directeur de l’institut pasteur de Lille
- Hélène Kohl, correspondante en Allemagne pour la radio Europe 1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé