Brexit : Boris Johnson menace l'Europe
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Jusqu’où iront les tensions en Irlande du Nord ? La tension ne cesse de monter entre Européens et Britanniques… Le Brexit et ses conséquences continuent en effet de peser sur les relations des Britanniques à leurs partenaires européenns. Ces derniers sont fâchés d’observer que le "protocole nord-irlandais", négocié dans le cadre du Brexit, et relatif aux contrôles douaniers entre l’Irlande du Nord britannique et la République d’Irlande, membre de l’Union Européenne (UE), n’est pas respecté. C’est notamment autour des viandes réfrigérées que se cristallisent les tensions. D’où les pronostics de la presse britannique sur une "Sausage war", une "guerre de la saucisse", à venir.
"Si le protocole continue d'être appliqué de cette manière, nous n'hésiterons pas à invoquer l'article 16" de l'accord sur l'Irlande du Nord, qui permet de passer outre certaines dispositions, a déclaré cet après-midi Boris Johnson. Une réponse claire à l’UE, qui avait prévenu ce mercredi qu’elle n’hésiterait pas à adopter une réponse "ferme" et "rapide" si le gouvernement britannique refusait de mettre en œuvre les dispositions spécifiques post-Brexit. Le bras de fer est d’ores et déjà bien engagé.
Ces tensions ont lieu alors que le Royaume-Uni accueille jusqu’à dimanche, à Carbis Bay, en Cornouailles, au sud-ouest de l’Angleterre, la réunion des grandes puissances membres du G7. Le sommet est notamment marqué par les premiers pas en Europe du président américain Joe Biden. Ce dernier tient à se démarquer ostensiblement de son prédécesseur Donald Trump, à qui tout le monde semble soulagé de ne plus avoir affaire. L’objectif affiché à cette occasion est de repartir de l’avant après plus d’un an de pandémie. Le Premier ministre britannique Boris Johnson compte, de son côté, profiter de la réunion en cours pour rappeler le nouveau président américain aux bons souvenirs de la relation spéciale qui lie leur deux pays. Objectif : trouver une échappatoire à la situation d’isolement que vit le Royaume-Uni depuis sa sortie de l’UE. Isolement accru avec le retour des tensions en Irlande du Nord. Mais Joe Biden, d’origine irlandaise, ne s’est pas privé de faire savoir à son homologue britannique qu’il est tout sauf ravi du problème actuellement en cours.
Mais le Brexit n’est pas le seul sujet à tourmenter les Britanniques. Dans la très prestigieuse université d’Oxford, un comité étudiant du Magdalen College a voté récemment le retrait d’un portrait de la monarque britannique Elisabeth II d’une salle commune. Si cette décision suscite un tollé dans l’opinion publique, elle sème le trouble sur l’institution monarchique, quelques jours seulement après la publication d’une enquête du Guardian contenant des révélations très embarrassantes pour la couronne. On y apprend en effet que le palais de Buckingham a interdit aux minorités ethniques d’occuper des fonctions officielles. Grâce à des documents d’archives, le journal britannique détaille cette pratique discriminatoire et raciste et expose un autre fait majeur : la cour royale britannique est exemptée des lois portant sur la discrimination raciale et sexuelle. Leur publication relance les débats historique et contemporain sur le racisme au sein de cette monarchie. En mars dernier, Meghan Markle, femme du prince Harry, avait déjà accusé la famille royale de racisme à son égard.
Boris Johnson va-t-il parvenir à obtenir un accord commercial d’envergue avec les États-Unis de Joe Biden ? Jusqu’où iront les tensions en Irlande du Nord ? L'institution monarchique britannique est-elle en crise ?
Invités :
- Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste pour The Daily Telegraph, auteure de "William et Harry, dernière chance pour la couronne"
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI
- Sonia Dridi, correspondante aux Éats-Unis pour France 24 et Europe 1, auteure de "Joe Biden, le pari de l’Amérique anti-Trump"
- Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé