Variant Delta : l'alerte anglaise
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Le public rajeunit dans les centres de vaccination. À partir de ce mardi, tous les enfants de plus de 12 ans peuvent y recevoir une première dose de vaccin Pfizer-BioNTech. Pour cela, ils doivent avoir l’autorisation écrite des deux parents et être accompagnés de l’un d’entre eux : un mineur ne peut pas aller se faire vacciner seul dans un centre. La mesure qui concerne potentiellement plus de trois millions et demi de jeunes doit permettre d’augmenter la couverture vaccinale afin de limiter la circulation du coronavirus.
Mais certains spécialistes la jugent un peu prématuré quand seuls 26,7 % des majeurs ont reçu deux injections (57,6 % une dose) et que de nombreuses personnes présentant un risque élevé de développer des formes graves ne sont toujours pas vaccinées. La Haute Autorité de santé préconisait d’ailleurs, au début de juin, d’attendre que la vaccination des adultes soit suffisamment avancée avant de l’étendre à cette tranche d’âge.
Alors cette mesure va-t-elle entraîner un nouvel élan de la vaccination en France ? Si la barre symbolique des 30 millions de personnes primo-vaccinées contre le Covid-19 en France a été franchie samedi 12 juin, les autorités sanitaires s’inquiètent tout de même pour les objectifs à long terme, face à un possible essoufflement de la campagne à l’approche de l’été, alors même que le niveau de couverture est loin d’être suffisant en cas de reprise de la pandémie, comme c’est le cas outre-Manche.
Au Royaume-Uni où le variant Delta est devenu majoritaire, le nombre des contaminations est en effet reparti à la hausse, passant de 2 000 à 7 000 par jour, et les hospitalisations commencent à augmenter. Une évolution qui a contraint le Premier ministre Boris Johnson a annoncé hier le report de quatre semaines de la levée des dernières restrictions sanitaires dans le pays. L'objectif est désormais de proposer d'ici au 19 juillet une première dose à tous les adultes et deux doses à deux tiers des adultes, dont tous les plus de 50 ans et vulnérables. Actuellement, près de 80 % des adultes ont reçu une dose mais seulement 57 % les deux doses nécessaires pour être immunisés.
En France, le variant Delta reste minoritaire mais il progresse également. Le ministre de la Santé a annoncé ce mardi qu’il représente désormais 2 à 4 % des tests criblés - soit 50 à 150 nouvelles contaminations par jour. "Vous allez dire que c'est encore peu mais c'était la situation anglaise il y a quelques semaines", a commenté Olivier Véran. En conséquence, le ministre a appelé les Français à ne "pas relâcher (leur) vigilance collective" et a invité à ne pas se focaliser sur les débats autour de la fin du couvre-feu ou du port du masque obligatoire en extérieur. Des précautions sanitaires qui restent, selon lui, nécessaires à l'heure actuelle alors que dans le pays les rassemblements festifs se multiplient et le couvre-feu est de moins en moins respecté.
Alors que sait-on du variant Delta et de sa progression dans l’Hexagone ? Où en est la campagne de vaccination en France ? Connaît-elle déjà un essoufflement ?
Invités :
- Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des médecins de France
- Florence Méréo, journaliste santé à Le Parisien-Aujourd’hui en France
- Antoine Flahault. épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève (Suisse)
- Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à Hôpital Saint-Louis.
- Matthieu Boisseau, journaliste correspondant à Londres pour France Télévisions
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé