Mali : pourquoi la France s'en va ?
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Emmanuel Macron a annoncé jeudi 10 juin la fin, sous sa forme actuelle, de l’opération Barkhane déployée au Sahel depuis 8 ans pour lutter contre le djihadisme. Le chef de l’État a affirmé sa volonté de transformer en profondeur la présence de la France dans cette partie du Sahel et entend s’appuyer sur une force internationale. "La poursuite de notre engagement au Sahel ne se fera pas à cadre constant. Cette transformation se traduira par un changement de modèle, qui impliquera le passage à un nouveau cadre", a-t-il précisé. L’opération compte aujourd’hui 11 bases militaires à travers le Sahel, dont six rien qu’au Mali, ce qui représente 5 100 soldats déployés. Les modalités de cette transformation seront précisées d’ici la fin du mois de juin. À ce jour, 51 soldats français sont morts en opération depuis le début de l’engagement de la France au Sahel.
Les deux coups d’État successifs au Mali ont convaincu Emmanuel Macron de ce retrait, envisagé depuis des mois. Paris, comme l'UE, avait dénoncé fin mai un "coup d'État inacceptable" après l'arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l'homme fort du pays le colonel Assimi Goïta, disposé à un dialogue avec les djihadistes pour acheter la paix au Nord du pays. "Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais", avait plaidé Emmanuel Macron. D’autres événements, comme la mort et la succession contestable du président tchadien Idriss Déby et le dernier massacre de masse au Burkina Faso, ont précipité la décision d’Emmanuel Macron qui ne souhaite plus continuer comme avant. La lutte contre la menace terroriste menée par le groupe État islamique (EI) et Al-Qaïda doit être réorganisée selon le gouvernement. "Nous ne renonçons pas au combat contre le terrorisme, il faut adapter Barkhane, mais nous ne renonçons pas à ce combat" , a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Dans le même temps, les États-Unis ont entamé la dernière phase de leur retrait d’Afghanistan, laissant place aux doutes quant à l'avenir du pays. Les États-Unis, qui étaient intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats de 2001, ont signé un accord avec les Taliban sous l’administration Trump. Depuis cette signature, les Taliban se sont montrés sans pitié avec les troupes gouvernementales et terrorisent les grandes villes avec des attentats ciblés.
Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il fait le choix de retirer les troupes françaises du Sahel ? Quel est l’état de la menace djihadiste dans cette région ? Quid du retrait des troupes américaines en Afghanistan ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef du service étranger au Journal du dimanche
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24
- Vincent Hugeux, grand reporter, spécialiste de l’Afrique
- Stéphanie Hartmann, journaliste spécialiste des questions de politiques Africaines à Radio Africa N°1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé