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Autos, Crit’Air : la prochaine colère
C dans l'air- 1 h 6 min
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Depuis mardi 1er juin, les véhicules avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne peuvent plus circuler dans la semaine en journée dans les zones à faible émission (ZFE) de la métropole du Grand Paris, mises en place pour réduire la pollution de l’air. Selon le cabinet AAAdata, cela représente plus de 320 000 véhicules dans la métropole. Cette mesure devrait progressivement être appliquée dans toutes les grandes agglomérations françaises. La pollution de l’air serait la cause de 40 000 décès par an selon le ministère de la Transition écologique. Mais la mesure pourrait avoir du mal à passer auprès des classes populaires, pour qui la voiture peut s’avérer indispensable pour se rendre au travail et qui ne disposent pas forcément des ressources financières nécessaires pour changer de véhicule. Au ministère de la Transition écologique, on assure que les ménages peuvent "toucher jusqu’à 12 000 euros d’aides de l’État" pour l’achat d’une voiture électrique, mais ces dispositifs sont peu ou mal connus de la population. La période de déconfinement actuelle laisse entrevoir l’automobile de demain. Les périodes de confinement successives ont contraint les concessionnaires à se lancer dans la vente en ligne. L'augmentation des achats de voiture par internet oblige ainsi les concessionnaires comme les constructeurs à repenser leur modèle économique. Les second rêvent déjà d'aller plus loin et de vendre directement au consommateur, pour ne laisser que l’après-vente aux concessionnaires. Ces derniers redoutent de faire les frais de ces évolutions. Contrairement à une idée reçue, très peu de concessions automobiles appartiennent aux constructeurs comme PSA ou Renault. Ce secteur d’activité fait vivre 50 000 PME, emploie 155 000 personnes et réalise autour de 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La crise liée à la pandémie de Covid-19 a frappé au cours d’une période de grands bouleversements pour leur modèle économique, entre l’électrification, les bouleversements réglementaires, les nouveaux usages et la numérisation à marche forcée. Ce n’est pas la seule évolution du marché. Certains aujourd’hui n’achètent plus la voiture qu’ils conduisent. Grâce à des loyers bas, les formules de location gagnent du terrain. Les Français sont ainsi de plus en plus nombreux à privilégier l’usage à la propriété. Autre phénomène en plein essor : l’autopartage. Les automobilistes qui utilisent peu leur voiture optent de plus en plus pour cette solution. Partagée, louée, ou achetée sur internet, une automobile reste cependant émettrice de gaz à effet de serre (GES). Pour relever le défi environnemental de réduction de ces GES, une solution invoquée est un véhicule mu grâce à une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène. À Paris, la compagnie de taxis Hype possède désormais une flotte de plusieurs centaines de ces véhicules d’un nouveau genre, avec l’objectif affiché de concilier automobile et responsabilité environnementale. Mais l'hydrogène des taxis sera-t-il "gris", obtenu à partir de combustibles fossiles, ce qui ne règlerait donc en rien les problèmes de GES, ou "vert", produit par électrolyse à partir d’énergies renouvelables ? C’est tout l’enjeu de ce secteur en plein développement. Une nouvelle fronde face au durcissement des réglementations anti-pollution peut-elle émerger ? Va-t-on assister à la fin des concessions automobiles ? L’hydrogène et la pile à combustible sont-elles des solutions envisageables à très grande échelle pour faire basculer le parc automobile dans la sobriété carbone ? Invités : - Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet de conseil Asterès - Sophie De Ravinel, Grand reporter politique à Le Figaro - Gilles Dansart, journaliste spécialiste des transports et rédacteur en chef du site Mobilettre - Jean-Rémy Macchia, journaliste automobile
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Depuis mardi 1er juin, les véhicules avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne peuvent plus circuler dans la semaine en journée dans les zones à faible émission (ZFE) de la métropole du Grand Paris, mises en place pour réduire la pollution de l’air. Selon le cabinet AAAdata, cela représente plus de 320 000 véhicules dans la métropole. Cette mesure devrait progressivement être appliquée dans toutes les grandes agglomérations françaises. La pollution de l’air serait la cause de 40 000 décès par an selon le ministère de la Transition écologique.
Mais la mesure pourrait avoir du mal à passer auprès des classes populaires, pour qui la voiture peut s’avérer indispensable pour se rendre au travail et qui ne disposent pas forcément des ressources financières nécessaires pour changer de véhicule. Au ministère de la Transition écologique, on assure que les ménages peuvent "toucher jusqu’à 12 000 euros d’aides de l’État" pour l’achat d’une voiture électrique, mais ces dispositifs sont peu ou mal connus de la population.
La période de déconfinement actuelle laisse entrevoir l’automobile de demain. Les périodes de confinement successives ont contraint les concessionnaires à se lancer dans la vente en ligne. L'augmentation des achats de voiture par internet oblige ainsi les concessionnaires comme les constructeurs à repenser leur modèle économique. Les second rêvent déjà d'aller plus loin et de vendre directement au consommateur, pour ne laisser que l’après-vente aux concessionnaires. Ces derniers redoutent de faire les frais de ces évolutions. Contrairement à une idée reçue, très peu de concessions automobiles appartiennent aux constructeurs comme PSA ou Renault. Ce secteur d’activité fait vivre 50 000 PME, emploie 155 000 personnes et réalise autour de 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La crise liée à la pandémie de Covid-19 a frappé au cours d’une période de grands bouleversements pour leur modèle économique, entre l’électrification, les bouleversements réglementaires, les nouveaux usages et la numérisation à marche forcée.
Ce n’est pas la seule évolution du marché. Certains aujourd’hui n’achètent plus la voiture qu’ils conduisent. Grâce à des loyers bas, les formules de location gagnent du terrain. Les Français sont ainsi de plus en plus nombreux à privilégier l’usage à la propriété. Autre phénomène en plein essor : l’autopartage. Les automobilistes qui utilisent peu leur voiture optent de plus en plus pour cette solution.
Partagée, louée, ou achetée sur internet, une automobile reste cependant émettrice de gaz à effet de serre (GES). Pour relever le défi environnemental de réduction de ces GES, une solution invoquée est un véhicule mu grâce à une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène. À Paris, la compagnie de taxis Hype possède désormais une flotte de plusieurs centaines de ces véhicules d’un nouveau genre, avec l’objectif affiché de concilier automobile et responsabilité environnementale. Mais l'hydrogène des taxis sera-t-il "gris", obtenu à partir de combustibles fossiles, ce qui ne règlerait donc en rien les problèmes de GES, ou "vert", produit par électrolyse à partir d’énergies renouvelables ? C’est tout l’enjeu de ce secteur en plein développement.
Une nouvelle fronde face au durcissement des réglementations anti-pollution peut-elle émerger ?
Va-t-on assister à la fin des concessions automobiles ?
L’hydrogène et la pile à combustible sont-elles des solutions envisageables à très grande échelle pour faire basculer le parc automobile dans la sobriété carbone ?Invités :
- Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet de conseil Asterès
- Sophie De Ravinel, Grand reporter politique à Le Figaro
- Gilles Dansart, journaliste spécialiste des transports et rédacteur en chef du site Mobilettre
- Jean-Rémy Macchia, journaliste automobile
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé