Mélenchon balance, Zemmour s'avance
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Éric Zemmour sera-t-il, oui ou non, candidat à l’élection présidentielle de 2022 ? Dans une longue interview diffusée hier soir sur la chaine YouTube “Ligne Noire”, il a déclaré : “peut-être qu'il faut passer à l'action”. Il a souligné qu’en intervenant “tous les soirs” en tant qu’éditorialiste sur la chaîne de télévision CNews, il fait “de plus en plus” de propositions. “Je pense de plus en plus à comment mettre en application ce que je dis”, explique l'éditorialiste dans cet entretien.
“Je réfléchis à la suite, aux mesures éventuelles qu'on pourrait prendre à partir de mon diagnostic”. Éric Zemmour file la comparaison avec le journaliste monarchiste et nationaliste de l'Action française, Jacques Bainville, qui disait à la fin de sa vie “avoir toujours eu le tort de ne pas viser assez haut”.
Essayiste, journaliste au Figaro, éditorialiste, polémiste… Éric Zemmour est un personnage clivant. En septembre 2019, lors d'une réunion organisée par les proches de Marion Maréchal, une diatribe contre l'islam et les immigrés “colonisateurs” lui a valu une condamnation pour “injure” et “provocation à la haine”. Plus récemment, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “provocation à la haine raciale” et “injures publiques à caractère raciste” au lendemain de propos tenus sur CNews. Il avait qualifié les migrants mineurs de “voleurs”, d’“assassins” et de “violeurs”.
L'hypothèse de sa candidature agite l'extrême droite. Alors que les spéculations se multiplient sur ses velléités de franchir le pas vers la politique active, Marine Le Pen a, elle, estimé ce dimanche lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI que la participation à la présidentielle de l’éditorialiste de CNews, risquerait d’affaiblir “le camp national” à ce scrutin. “Quel est l’intérêt de cette candidature ?” a-t-elle interrogé. Selon la cheffe du RN, “c’est une candidature qui peut aider Emmanuel Macron à arriver en tête à l’élection présidentielle, ce que les sondages ne lui accordent pas pour l’instant”. Les derniers sondages la donnent en effet au coude à coude avec Emmanuel Macron, si le scrutin devait se tenir aujourd'hui.
La stratégie de normalisation qu’elle poursuit dans le but de se rendre présidentiable semble porter ses fruits. En tête de nombreuses enquêtes d'opinion pour le premier tour de l'élection présidentielle de 2022, la présidente du RN séduit même de plus en plus à droite. Le baromètre Elabe pour Les Échos et Radio Classique révèle qu’en un mois, la cote de l'élue du Pas-de-Calais a crû de 12 points chez les électeurs de droite, pour s'établir à 42%, et de 14 points chez les seuls électeurs LR (39%).
A l’autre bout de l’échiquier politique, la gauche a réussi l’unité… dans la région Hauts-de-France, pour les élections régionales. L’eurodéputée EELV Karima Delli a réussi à convaincre socialistes, communistes et Insoumis de se ranger derrière elle pour essayer de battre le président de droite sortant, Xavier Bertrand. L’écologiste ne veut pas s’emballer pour autant : “Nous n’avons pas fait ça pour être un modèle mais parce qu’il y a urgence.” Si elle se tient loin des discussions pour la présidentielle, Karima Delli souhaite cependant la désignation d’un “candidat commun” pour le camp de la gauche et des écologistes en 2022. Selon elle, les forces politiques devraient “s’appuyer” sur l’exemple des Hauts-de-France pour y parvenir. Pas certain que cela suffise au niveau national…
Éric Zemmour a-t-il lancé sa campagne en vue de l’élection présidentielle de 2022 ?
Représente-t-il un danger sérieux pour le RN dans la course à l’Élysée ?
La gauche peut être parvenir à réaliser au niveau national l’unité construite dans les Hauts-de-France ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue - Directeur du Centre d’études et d’analyses (Cetan)
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express
- Brice Teinturier, directeur Délégué de l’institut de sondages IPSOS
- Ivanne Trippenbach, journaliste à l’Opinion en charge des questions régaliennes
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé