L'Amérique tombe le masque... et nous ?
C dans l'air- 1 h 15 min
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"Un grand jour." Aux États-Unis, le président Joe Biden s'est félicité, hier, de la levée de la recommandation du port du masque en intérieur pour les personnes ayant été vaccinées. "Si vous êtes complètement vacciné, vous n'avez plus besoin de porter un masque !", a-t-il affirmé. Les personnes vaccinées peuvent désormais participer sans risque "à des activités en intérieur et en extérieur, petites ou importantes, sans porter de masque ni respecter la distanciation physique". Une avancée considérable dans la lutte contre la pandémie, dans ce pays où environ 35% de la population, soit plus de 117 millions de personnes, sont entièrement vaccinées.
En France, c’est un test grandeur nature de sa politique sanitaire que s’apprête à vivre le gouvernement. Alors que le pays a enclenché son processus de déconfinement progressif, le week-end prolongé du pont de l'Ascension se profile. Les Français, usés par le dernier confinement, semblent bien décidés à profiter de l'abolition de la règle des 10 kilomètres et de la fin de l'interdiction des déplacements inter-régionaux. Dès mercredi soir à Paris, les voyageurs se pressaient dans les gares. Mais cette envie d'un air nouveau ne doit pas faire oublier les règles sanitaires de base, sous peine d’un regain de l’épidémie. C’est ce qu’a tenu à rappeler le Premier ministre Jean Castex lors de son passage sur le JT de France 2 mardi soir. Il a également demandé à la population de redoubler d'efforts, appelant les Français à se faire vacciner y compris pendant cette période. L'exécutif, qui mise sur 20 millions de premières doses administrées au 15 mai, craint en effet une baisse du rythme vaccinal durant les prochains jours. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a donc rejoint Jean Castex dans son appel, à l'issue du dernier Conseil des ministres : "il n'y a pas de pont pour la vaccination."
Car la vaccination reste la clé principale d’une sortie de crise. Dans plusieurs pays pourtant, la campagne patine, se heurtant parfois à la réticence de citoyens. Des initiatives se multiplient donc pour convaincre les indécis de sauter le pas. En la matière, les autorités sanitaires ne manquent pas d’imagination. En Italie, aux États-Unis ou encore en Serbie, une injection peut se monnayer contre une bière, un chèque, un bon d’achat, l’accès à un musée ou encore une entrée au stade afin d’assister à une rencontre sportive.
En attendant qu’une partie suffisante de la population soit vaccinée, il faut lutter contre la propagation du virus. C’est l’objectif de la cellule baptisée "Comète" à Marseille. Des marins-pompiers de la ville effectuent des prélèvements dans les eaux sales afin de détecter très rapidement la circulation du virus et de ses différents variants et d’intervenir au plus vite. Selon le contre-amiral Augier : "contre le virus, il faut utiliser tous nos outils." L'enjeu des eaux sales comme indicateur de l'épidémie monte en puissance au niveau international. Mi-mars, la Commission européenne a enjoint à tous les États membres de se doter d'un système de surveillance d'ici au 1er octobre – et à harmoniser leurs prélèvements sur vingt-quatre heures.
Faut-il craindre un rebond épidémiques suite au week-end du pont de l'Ascension ?
Les incitations à la vaccination portent-elles leurs fruits ?
Pourquoi ne pas généraliser les pratiques de la cellule "Comète" sur tout le territoire français ?
Invités :
- Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et Président d'honneur de la Fédération des Médecins de France (FMF)
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo
- Pr. Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique à l'Université de Lille
- Pr. Mylène Ogliastro, irologue et vice-présidente de la Société Française de Virologie
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé