Macron, le candidat et les "décisions difficiles"
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L’offensive présidentielle se poursuit sur le terrain. Très présent dans les médias ces dernières semaines, Emmanuel Macron a lancé hier dans le village de Saint-Cirq-Lapopie dans le Lot la première étape de son tour de France. Et cela continue aujourd’hui à Martel avec une rencontre qui rappelle le "grand débat national" de 2019 après la crise des gilets jaunes. Mais cette fois ce sont trente habitants, quinze femmes et quinze hommes, tous âgés de plus de 60 ans, qui ont été sélectionnés pour parler au chef de l’Etat.
Comme il l’avait annoncé fin avril à la presse régionale, Emmanuel Macron entend ainsi prendre le "pouls des Français" et évoquer la relance, à l'heure où le pays accélère son déconfinement et espère enfin tourner la page de l'épidémie de Covid. Mais à un an de la présidentielle, ce déplacement, le premier d'une série qui devrait en compter une dizaine d'ici à mi-juillet, ressemble fort à une entrée en campagne. Après une longue interview accordée à "Zadig" qui lui a permis de présenter sa vision de la France, le chef de l’État a choisi de renouer avec le contact direct des Français. Une façon pour Emmanuel Macron de tenter de corriger l'image d'arrogance et de trop grande distance qui lui colle à la peau depuis le début de son mandat. Mais aussi d’occuper le terrain médiatique et de répondre à certains opposants qui l’ont critiqué pour être entré en campagne électorale avec les moyens de l’Etat à l'approche des régionales des 20 et 27 juin et à un an de la présidentielle. "On doit prendre le pouls du pays même quand on n’est pas en campagne", a ainsi affirmé ce jeudi le président de la République, jugeant trop tôt pour dire s’il sera candidat en 2022.
Avant cela, Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait devoir "prendre des décisions, certaines difficiles", au cours de l'été, et peut-être que certaines d'entre elles "ne rendront pas possible" sa candidature. Depuis plusieurs mois, l’exécutif a fait preuve d’une détermination sans faille sur le dossier explosif de la réforme de l’assurance-chômage, en dépit de l’hostilité de l’ensemble des syndicats et de la gauche, tout comme des critiques exprimées par plusieurs économistes ayant soutenu Emmanuel Macron en 2017. Sauf coup de théâtre, les demandeurs d’emploi seront soumis, à partir du 1er juillet, à un changement du mode de calcul des indemnités. Selon une étude réalisée par l’Unédic, 1,15 million de chômeurs seront touchés par cette mesure et verront leur allocation baisser la première année.
Mais au sommet de l’État le débat fait rage entre ceux qui veulent poursuivre les réformes à un rythme soutenu, à commencer par la réouverture du chantier des retraites interrompu par la crise sanitaire, et ceux qui veulent éviter les dossiers conflictuels.
Alors quelles décisions "difficiles" pourrait prendre Emmanuel Macron ? D’où vient la réforme de l’assurance-chômage et quels sont ses objectifs ? Quelles conséquences pour les personnes indemnisées ? Emmanuel Macron est-il entré en campagne ? Enfin quels sont les enjeux des élections régionales ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction et éditorialiste au Figaro
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions
- Éric Fottorino, écrivain, cofondateur de Zadig et du 1 Hebdo
- Neïla Latrous, journaliste politique à France Info
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé