Macron se dévoile et entre en campagne
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Pas officiellement candidat, pas officiellement en campagne, et pourtant ces derniers jours Emmanuel Macron a bien mis un coup d’accélérateur en vue de sa réélection. Le chef de l’État multiplie déplacements et initiatives, notamment auprès des jeunes, avec en point d’orgue dimanche dernier la publication d’une vidéo enregistrée avec les youtubeurs stars McFly et Carlito. Et cette campagne qui ne dit pas son nom semble pour l’heure porter ses fruits. Un sondage sondage Harris Interactive pour LCI publié hier donne la cote de confiance du président de la République à 48% d’opinion favorable, en hausse de deux points au mois de mai. Le président de la République a notamment gagné huit points auprès des jeunes pour atteindre 63%, selon ce baromètre, qui établit un lien entre ces chiffres et la diffusion dimanche de l’émission avec les youtubeurs. La vidéo a été visionnée pas moins de 10 millions de fois en 24 heures.
Si les regards sont déjà braqués sur 2022, il reste cependant un tour de chauffe avant la présidentielle. Les élections régionales entrent en effet dans leur dernière ligne droite. En région Paca, la liste du Rassemblement National conduite par l’ex-LR Thierry Mariani pourrait arriver largement en tête au premier tour. L'issue paraît en revanche plus indécise au second tour. En cas de triangulaire, le candidat RN est crédité de 45% des voix et devancerait le sortant LR Renaud Muselier (soutenu par LREM), qui obtiendrait lui 37% des voix. "La liste de gauche menée par Jean-Laurent Félizia serait largement distancée (18%) », écrit l’institut Elabe dans une étude, qui explique que Mariani et Muselier obtiendraient des "scores très proches" en cas de retrait de la liste menée par Félizia. Dans cette hypothèse, les deux candidats seraient au coude-à-coude, avec 50% des intentions de vote. Si rien ne semble donc joué quant à l’issue de ce scrutin, l’hypothèse d’une victoire du parti de Marine Le Pen semble plus que jamais crédible.
Comme lors de chaque campagne, celle en cours a son lot de polémiques. La dernière en date : le choix de la Fédération française de football (FFF) de diffuser un titre du rappeur Youssoupha lors de l’annonce de la liste des joueurs sélectionnés pour l’Euro. Comme souvent autour des "Bleus", c’est de l’extrême-droite de l’échiquier politique qu’ont été décochées les premières flèches. Le numéro deux du RN et tête de liste du parti en Ile-de-France Jordan Bardella a estimé que choisir ce chanteur était "céder à une partie racaille de la France". Le rappeur s’en était pris à Éric Zemmour et Marine Le Pen dans certains de ses anciens morceaux. La polémique a pris de l’ampleur et de nombreuses personnalités se sont depuis exprimées sur le sujet. Roxana Maracineanu et Roselyne Bachelot ont plaidé la cause du chanteur. Le président de la FFF Noël Le Graët a lui exprimé des regrets sur la chanson, tout en soulignant que la polémique était inutile : "Ce morceau ne méritait pas autant de commentaires, c’est de la politique. Ce n’est même pas l’hymne des Bleus". Depuis de nombreuses années, l’équipe de France de football, dont les politiques tentent de s’accaparer le capital symbolique et politique, se retrouve, malgré-elle, au centre de nombreuses controverses.
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Avec une possible victoire dans certaines régions et une candidate aux sommets des sondages pour la présidentielle, le RN a-t-il réussi sa "normalisation" ?
Depuis quand et pourquoi l’équipe de France de football est-elle utilisée par les politiques comme outil pour se positionner sur des questions de société ?
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique, Les Échos
- Neïla Latrous, journaliste politique à France Info
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à France Télévisions
- Brice Teinturier, directeur général délégué de l'institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé