Covid : déjà le grand relâchement ?
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L’embellie se poursuit…pour le moment. Alors que la prochaine étape des réouvertures doit débuter le 9 juin prochain, les différents indicateurs de l’épidémie de Covid-19 en France métropolitaine sont en effet au plus bas depuis le début de l'année. Avec des baisses parfois impressionnantes, ce qui fait dire à l’Institut Pasteur que les conditions sont "favorables" pour éviter une nouvelle vague de l’épidémie cet été. "La situation sanitaire continue de s’améliorer très sensiblement", a fait remarquer de son côté mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, tandis que dans le même temps la vaccination prend de l’ampleur.
Depuis jeudi tous les adultes peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner, à partir de lundi 31 mai, contre le Covid-19. Le gouvernement espère que 30 millions de personnes seront primo-vaccinées d'ici au 15 juin. Un objectif qui semble atteignable si le rythme actuel des injections se maintient. Hier, un nouveau record a été battu avec 685 000 vaccinations contre le Covid-19 réalisées en une journée. Et depuis le début de la campagne ce sont plus de 24,15 millions de personnes qui ont reçu au moins une injection, soit 35,83 % de la population française et 45,8 % des majeurs d’après les statistiques du ministère de la Santé compilées par Doctolib.
Pour autant, si les signaux sont encourageants, gare au relâchement avertissent les autorités sanitaires. Avec l’arrivée du soleil, les terrasses des bars et restaurants attirent nombre de Français ravis de pouvoir à nouveau profiter de cette liberté retrouvée. Mais parfois, le protocole sanitaire est peu respecté… Or le virus continue de circuler. Une baisse de la vigilance qui serait notamment observée chez les personnes ayant une première dose de vaccin et qui tombent malades dans les deux semaines qui suivent. Certains médecins alertent d’ailleurs sur ce qu’ils appellent "le syndrome du vacciné" et rappellent qu’une personne n’est vraiment protégée que 15 jours après la deuxième dose du vaccin Pfizer ou Moderna.
Enfin, la question du variant indien continue d’inquiéter. Considérée comme particulièrement contagieuse, cette mutation du virus gagne rapidement du terrain en Angleterre au point de devenir majoritaire dans le pays. Une situation qui a poussé l'Allemagne à classer la Grande-Bretagne comme une "zone de mutation des variants" et à restreindre ses échanges. De son côté, la France a décidé d’imposer à partir de lundi un "isolement obligatoire" de dix jours pour les voyageurs arrivant de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. Dans le dernier point épidémiologique de Santé publique France, 46 épisodes impliquant au moins un cas du variant B.1.617 ont été rapportés, dont six jugés préoccupants, à savoir sans qu’aucune personne n’ait un lien apparent avec un retour depuis l’Inde ou d’un pays limitrophe.
Le variant B.1.617 du coronavirus, également appelé variant indien, peut-il gâcher notre été ? Pourquoi sa progression au Royaume-Uni préoccupe-t-elle autant les Européens ? Que sait-on de ce variant ? Enfin à quand un vaccin de Sanofi ?
Invités :
- Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président de la fédération des médecins de France
- Sophie Aurenche, journaliste à RTL
- Professeur Dominique Costagliola, épidémiologiste, directrice de recherche à l’institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique
- Professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d'immunologie et maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et expert vaccins à la Haute Autorité de Santé
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé