Vaccin pour tous, épidémie vaincue ?
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Alors que les terrasses, les musées, les cinémas et les magasins viennent de rouvrir leurs portes ce mercredi 19 juin, deuxième étape du déconfinement, le gouvernement a décidé de donner un nouveau coup d’accélérateur à son calendrier vaccinal. Finie la galère des créneaux libérés la veille pour le lendemain, à partir du 31 mai tous les Français de plus de 18 ans pourront prendre rendez-vous pour se faire vacciner. La vaccination sera ouverte à tous les adultes avec deux semaines d’avance sur la date initialement prévue.
Les personnes exerçant une profession prioritaire pourront, elles, dès ce lundi, se faire vacciner. Sont concernés les enseignants, les membres des forces de l'ordre ou encore les caissiers du secteur de l'alimentaire. Jusqu'ici, seules les personnes de plus de 55 ans exerçant ces professions pouvaient recevoir une injection.
Une manière de débrider la vaccination, qui est, pour le moment, encore soumise à conditions pour les 18-50 ans alors qu’un grand nombre de doses sont attendues d’ici fin juin et que 21 555 516 Français ont pour l’instant reçu une première injection et 9 260 992 les deux injections nécessaires pour être immunisés du Covid-19.
Le mois de juin sera-t-il celui des records d’injections ? A l’Elysée, la prudence domine. Si les demandes sont importantes avant les vacances, la promesse présidentielle est encore loin d’être réalisée. Tous les plus de 18 ans qui le souhaitent seront-ils vaccinés avant la fin de l’été ? "L’immunité collective n’interviendra que si 80 % à 90 % des Français se vaccinent" rappelle le porte-parole du gouvernement. Alors d’ici là, le Premier ministre demandent aux Français de ne "pas baisser la garde" face au virus dont la circulation reste encore élevée dans le pays.
Selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France publié jeudi, si l'ensemble des indicateurs épidémiologiques continuent de diminuer "le nombre de personnes en cours d'hospitalisation et en services de soins critiques est toujours élevé" et la situation demeure inquiétante dans les Hauts-de-France et en Île-de-France. Dans la région francilienne, les services de réanimation affichent toujours un taux d’occupation de 110 % : près de 1.300 patients infectés par le coronavirus y séjournent actuellement, soit presque 150 personnes de plus qu’au pic de la seconde vague. Le taux d’incidence a baissé, mais il est à peine inférieur au taux d’alerte maximal fixé l’an dernier (250) et il est largement plus élevé que ce qu’il était le 15 décembre, lors du second déconfinement.
Enfin, si l’OMS vient d’indiquer que les vaccins sont efficaces contre "tous les variants du virus", le développement du variant "indien" inquiète. En France, le nombre d’épisodes d’au moins un cas de ce variant B.1.167 est passé de 24 à 38 en une semaine, tandis qu’outre-Manche où le séquençage est vingt fois plus important que dans l’hexagone, il est désormais majoritaire dans plusieurs villes au nord de l’Angleterre, comme Bolton et Blackburn, et il y a entraîné une très forte augmentation du nombre de cas quotidiens. Face à cette situation, les autorités ont décidé une intensification des dépistages. Le Premier ministre Boris Johnson a également déjà averti que la prochaine et dernière étape du plan de déconfinement, prévue le 21 juin, pourrait être reportée dans certains endroits.
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Echos
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien - Aujourd’hui en France
- Pr. Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique, directeur général de la Fondation Alzheimer et ancien directeur de l’institut pasteur de Lille
- Pr. Mylène Ogliastro, virologue, vice-présidente de la Société Française de Virologie
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé