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Pass sanitaire : le prix de la liberté
C dans l'air- 1 h 5 min
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Ce lundi, le Premier ministre Jean Castex a précisé les règles qui s’appliqueront à partir du mercredi 19 mai pour la réouverture des terrasses de restaurants, des commerces, des cinémas ou encore des musées. Parmi ces précisions, la présence du fameux "pass sanitaire". Longtemps décriée, sa création a finalement été adoptée par les députés, lundi soir, après de nombreuses tractations. D’abord réservé aux déplacements vers ou depuis l’étranger, il sera aussi utilisé pour l’accès aux grands rassemblements de plus de 1 000 personnes. Concrètement, il faudra présenter le résultat négatif d'un test PCR, un justificatif de vaccination ou une attestation de son rétablissement à la suite d'une contamination. Mais la mise en place de ce pass fait l’objet de nombreuses critiques dans l’opposition : "On nous dit que c’est un projet de loi pour gérer la sortie de cette crise sanitaire et on nous pond la mesure la plus coercitive de contrôle depuis le début de la crise du Covid", a notamment taclé Éric Coquerel de La France insoumise. L’élu du Modem Philippe Latombe a dénoncé un "texte trop large" et "pas assez précis" quand d'autres députés de droite comme de gauche ont réclamé davantage de "clarté dans les critères". "C’est la condition de la liberté", a rétorqué le député LREM, Roland Lescure. Avec ces annonces, c’est la reprise qui s’amorce, mais aussi la fin programmée du "quoiqu’il en coûte". Alors que la réouverture progressive du pays s’esquisse, les aides de l’État, octroyées aux entreprises durement touchées par la crise, s’apprêtent à disparaître. Ce lundi, le ministère de l’Économie a annoncé prolonger les aides jusqu’à la fin août, tout en les diminuant progressivement. L’aide allouée par le fonds de solidarité, qui indemnise actuellement à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires réalisé avant la crise, sera limitée en juin à 40 % de la perte de chiffre d’affaires, puis 30 % en juillet et enfin 20 % en août. Et cette baisse progressive inquiète les commerçants et restaurateurs : beaucoup ont contracté un PGE (prêt garantis par l’État) et doivent déjà le rembourser avec des échéances à plus ou moins long terme. Auront-ils les moyens de le faire ? Pendant la crise, l’épargne des Français a bondi passant d'environ 15% en 2019 à plus de 21% en 2020. Cette augmentation concerne notamment les ménages les plus aisés, contraints à renoncer aux divertissements (voyages, restaurants, loisirs…). À titre d’exemple, les 25% des ménages les plus riches ont épargné en moyenne 10 000 euros en 2020. Mais, après la crise, les Français vont-ils vouloir dépenser cet argent mis de côté ? Le gouvernement refuse de procéder à une taxation de l’épargne pour favoriser la consommation, et la croissance, mais le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a expliqué qu’il travaillait à des "incitations" afin d’encourager les ménages à alléger leurs comptes en banque. À quoi va ressembler le pass sanitaire et quelles en seront les conditions ? Avec la fin des aides de l’État, allons-nous assister à une vague de faillites des entreprises à la rentrée ? Les Français vont-ils dépenser leur épargne ou le garder bien au chaud par mesure de sécurité ? Invités : - Philippe Dessertine, directeur de l’institut de Haute Finance - Sophie Fay, journaliste au service Économie de L’Obs - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos - Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
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Ce lundi, le Premier ministre Jean Castex a précisé les règles qui s’appliqueront à partir du mercredi 19 mai pour la réouverture des terrasses de restaurants, des commerces, des cinémas ou encore des musées.
Parmi ces précisions, la présence du fameux "pass sanitaire". Longtemps décriée, sa création a finalement été adoptée par les députés, lundi soir, après de nombreuses tractations. D’abord réservé aux déplacements vers ou depuis l’étranger, il sera aussi utilisé pour l’accès aux grands rassemblements de plus de 1 000 personnes. Concrètement, il faudra présenter le résultat négatif d'un test PCR, un justificatif de vaccination ou une attestation de son rétablissement à la suite d'une contamination. Mais la mise en place de ce pass fait l’objet de nombreuses critiques dans l’opposition : "On nous dit que c’est un projet de loi pour gérer la sortie de cette crise sanitaire et on nous pond la mesure la plus coercitive de contrôle depuis le début de la crise du Covid", a notamment taclé Éric Coquerel de La France insoumise. L’élu du Modem Philippe Latombe a dénoncé un "texte trop large" et "pas assez précis" quand d'autres députés de droite comme de gauche ont réclamé davantage de "clarté dans les critères". "C’est la condition de la liberté", a rétorqué le député LREM, Roland Lescure.
Avec ces annonces, c’est la reprise qui s’amorce, mais aussi la fin programmée du "quoiqu’il en coûte". Alors que la réouverture progressive du pays s’esquisse, les aides de l’État, octroyées aux entreprises durement touchées par la crise, s’apprêtent à disparaître. Ce lundi, le ministère de l’Économie a annoncé prolonger les aides jusqu’à la fin août, tout en les diminuant progressivement. L’aide allouée par le fonds de solidarité, qui indemnise actuellement à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires réalisé avant la crise, sera limitée en juin à 40 % de la perte de chiffre d’affaires, puis 30 % en juillet et enfin 20 % en août. Et cette baisse progressive inquiète les commerçants et restaurateurs : beaucoup ont contracté un PGE (prêt garantis par l’État) et doivent déjà le rembourser avec des échéances à plus ou moins long terme. Auront-ils les moyens de le faire ?
Pendant la crise, l’épargne des Français a bondi passant d'environ 15% en 2019 à plus de 21% en 2020. Cette augmentation concerne notamment les ménages les plus aisés, contraints à renoncer aux divertissements (voyages, restaurants, loisirs…). À titre d’exemple, les 25% des ménages les plus riches ont épargné en moyenne 10 000 euros en 2020. Mais, après la crise, les Français vont-ils vouloir dépenser cet argent mis de côté ? Le gouvernement refuse de procéder à une taxation de l’épargne pour favoriser la consommation, et la croissance, mais le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a expliqué qu’il travaillait à des "incitations" afin d’encourager les ménages à alléger leurs comptes en banque.
À quoi va ressembler le pass sanitaire et quelles en seront les conditions ? Avec la fin des aides de l’État, allons-nous assister à une vague de faillites des entreprises à la rentrée ? Les Français vont-ils dépenser leur épargne ou le garder bien au chaud par mesure de sécurité ?
Invités :
- Philippe Dessertine, directeur de l’institut de Haute Finance
- Sophie Fay, journaliste au service Économie de L’Obs
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé