3 mai : on ouvre… est-ce bien raisonnable ?
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C'est la première étape d'un déconfinement attendu par tous. Ce lundi 3 mai marque en France la fin des restrictions de déplacements en journée, et la fin donc de la barrière des 10 km. Plus d'attestation à remplir pour les Français mais le couvre-feu reste lui maintenu à 19h. L'ensemble des commerces non-essentiels, des terrasses et des lieux de culture sont eux aussi toujours fermés. Loin encore de nous permettre de faire ce qu'il nous plaît, cette première étape marque le début d'un calendrier progressif vers le retour à une vie (presque) normale.
Ce lundi 3 mai marque aussi la reprise des cours en présentiel en demi-jauges pour les collégiens et lycéens. Pour éviter une hausse des contaminations, le gouvernement mise alors sur les autotests, 60 millions en tout en ont été commandés. À partir du 10 mai, les lycéens devront s'autotester une fois par semaine et les enseignants deux fois. Un nouveau protocole qui laisse craindre de lourds problèmes d'organisation.
Une large partie de la communauté scientifique reste quant à elle sceptique face à ce calendrier qu'elle juge trop rapide. En effet, les chiffres n'indiquent pas de baisse significative des contaminations, ceux-ci étant toujours suspendus autour des 23 000 cas quotidiens. Une baisse trop lente est donc à craindre alors que les services de réanimation sont toujours chargés. "L’épidémie pourrait même remonter", estime Mircéa Sofonéa, épidémiologiste à l’université de Montpellier.
Pendant ce temps, le rythme de la campagne de vaccination est toujours pointé du doigt. Alors que celle-ci vient de s'ouvrir aux plus de 18 ans souffrant d'une comorbidité, certaines villes accélèrent en l'ouvrant à tous les Français majeurs, sans conditions. C'est le cas à Nice, Cannes, Bastia ou Mandelieu... Des initiatives contre lesquelles l’État ne peut sévir.
Encore deux semaines donc avant de pouvoir siroter un verre en terrasse, voir un film en salle ou retourner dans une boutique de vêtements. Mercredi 19 mai marquera la réouverture avec jauges limitées des magasins dits "non-essentiels", des lieux de cultures et des terrasses de bars et restaurants. Après plus de six mois de fermeture, les restaurateurs prévoient un retour massif de la clientèle au regard des réservations déjà prises. Une réouverture bienvenue mais qui pose là aussi des problèmes d'organisation.
Alors , le calendrier de déconfinement décidé par le chef de l’État est-il trop ambitieux ? L'exaspération des élus locaux face à la campagne de vaccination est-elle légitime ? La consommation va-t-elle exploser à partir du 19 mai ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Christine Rouzioux, professeure émérite de virologie, faculté de médecine Necker, Membre de l’Académie de médecine et de pharmacie
- Antoine Flahaut (en duplex), épidémiologiste, auteur de "Covid, le bal masqué"
- Sophie Aurenche (en duplex), journaliste en charge de la crise sanitaire à RTL
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé