Inde : la bombe à retardement ?
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L’aide internationale promise à l’Inde, submergée par une deuxième vague épidémique dévastatrice, a commencé à arriver avec de premières cargaisons de matériel médical et d’oxygène en provenance de Grande-Bretagne. L’aide française (des respirateurs, des conteneurs et des unités de production d’oxygène) est, elle, attendue pour la fin de la semaine dans le deuxième pays le plus peuplé de la planète, en proie aux variants britannique et indien particulièrement transmissibles qui fauchent toutes les classes sociales. Plus de 2 800 personnes sont mortes lundi du Covid-19 et 352 991 nouveaux cas ont été comptabilisés. Soit plus de deux millions de contaminations en une semaine, dernier record d’une triste série alors que sous la pression, le système de santé indien a déjà littéralement explosé.
A New Delhi, les hôpitaux surchargés manquent de tout, de lits en soins intensifs, d’oxygène, de médicaments, de bras. Les morgues des hôpitaux n’ont plus de place pour accueillir les corps des victimes et les personnels ont recours à des crémations de masse dans la rue de jour comme de nuit. "La situation est plus que déchirante et d’une gravité dans précédent" selon le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé qui a déployé du matériel, des équipements essentiels et 2600 personnels sur le terrain. La responsable technique de la lutte contre le Covid-19 au sein de l'OMS a de son côté appelé tous les pays à" ne pas baisser la garde" pour éviter de connaître une accélération de l'épidémie comme en Inde. "La situation est fragile au niveau mondial", a-t-elle dit, alors que les cas ont augmenté pour la neuvième semaine consécutive, et les décès pour la sixième semaine consécutive.
Plusieurs pays ont depuis quelques jours décidé de suspendre ou restreindre leurs liaisons aériennes avec l’Inde. C’est le cas notamment de l’Australie, du Canada, des Emirats arabes unis, du Royaume-Uni, de la Belgique et de la Nouvelle-Zélande. En France, depuis ce week-end, une quarantaine de 10 jours est imposée aux voyageurs en provenance de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de Guyane, d'Afrique-du-Sud et d'Inde. Les forces de l'ordre vérifient de manière inopinée leur présence sur leur lieu de quarantaine et peuvent leur infliger une amende allant jusqu'à 1500 euros en cas d'absence. "Nous avons engagé la bataille contre les variants, qui sont une menace face à laquelle nous devons nous protéger", a déclaré Jean Castex, en déplacement dimanche à l'aéroport de Roissy.
Mais dans la zone même de l'aéroport, certaines associations sont particulièrement inquiètes. L'Anafé et La Croix Rouge ont décidé de se retirer de la zone d'attente de personnes en instance (Zapi), où la promiscuité et la situation sanitaire représentent, selon elles, une "mise en danger" des 126 étrangers maintenus, dont une large majorité d'Indiens. Et le syndicat des pilotes d’Air France a appelé ses adhérents à refuser les vols vers l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Argentine et le Chili tant qu’ils ne seront pas vaccinés.
Alors que se passe-t-il en Inde ? Pourquoi le pays connait-il un tel regain de l’épidémie ? Que sait-on du variant indien et de sa dangerosité ? Circule-t-il déjà en France et en Europe ? La France a décidé de mettre en place une quarantaine obligatoire pour les voyageurs de certains pays. À quoi ressemble-t-elle ? Quelles sont les règles à impérativement respecter ?
Invités
Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses - Hôpital Saint-Louis
Sophie Aurenche, journaliste en charge de la crise sanitaire - RTL
Emmanuel Derville, correspondant en Inde et en Asie du Sud - Le Figaro
Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève
Dr. Agnès Ricard-Hibon, cheffe de service du SAMU 95, ancienne présidente de la Société Française de Médecine d’Urgence
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé