Elizabeth II, 95 ans... et après ?
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Elizabeth II a fêté mercredi ses 95 ans. Un anniversaire particulièrement poignant pour la reine d'Angleterre, quatre jours seulement après les funérailles du prince Philip. Son plus fidèle allié, avec lequel elle était mariée depuis 73 ans, n’est plus là pour l’épauler et la soutenir dans la tâche qui lui incombe. Les images de la reine, assise toute seule sur les bancs en bois de la chapelle Saint Georges au château de Windsor ont depuis fait le tour du monde : elles ont montré une époque qui s'achève et une autre qui s'annonce. Par le biais d’un communiqué diffusé mercredi, la souveraine a dit avoir été "profondément touchée" par les messages de sympathie reçus au moment où "sa famille vit une période de grande tristesse".
Endeuillé, le clan Windsor a traversé ces derniers mois une forte zone de turbulences, secoué par les révélations de liens entre le pédophile américain, Jeffrey Epstein, le prince Andrew puis le retrait de Harry et Meghan comme membres actifs de la famille royale en 2020. Et leurs déclarations, notamment les accusations de racisme émises par Meghan Markle, ont porté un coup supplémentaire à la monarchie britannique.
Souveraine depuis plus de 69 ans, et toujours très populaire, vers quelle suite de règne se dirige Elizabeth II ? Désormais seule pour veiller sur une famille divisée et régner sur un pays fracturé, la reine d’Angleterre envisagerait-elle de passer la main ? Lors de son couronnement, en 1953 à seulement 27 ans, Elizabeth II avait juré de servir jusqu’à la fin de ses jours : renoncer ne semble donc pas une option. La reine reste d’ailleurs active et continue de jouer son rôle de grand-mère de la Nation et ciment du royaume. Au plus fort de la pandémie, la souveraine dont la parole est rare avait appelé dans une intervention télévisée le pays et l’ensemble des membres du Commonwealth, à s’unir et à tenir, terminant son allocution avec ces mots d’espoir "Des jours meilleurs reviendront" "nous nous retrouverons".
En février dernier, lors d’une réunion avec des experts britanniques de la santé, elle avait vanté les mérites de la vaccination contre le Covid-19, et avait appelé les plus réticents à "penser aux autres", à se faire vacciner.
Aujourd’hui les spécialistes de la couronne d’Angleterre sont catégoriques : la reine, symbole de l’unité du royaume, n’entend pas céder son trône. Pour autant, Sa Majesté pourrait prendre du recul, et décider de faire une déclaration officielle de la régence en faveur du prince Charles, héritier direct. Ce qui signifierait en clair que la souveraine resterait reine mais qu'elle délèguerait officiellement la conduite des affaires royales à son fils le prince Charles.
Un transition en douceur pour un prince jusqu’ici peu populaire. Selon les sondages, les citoyens d'outre-Manche redouteraient de le voir succéder à la monarque, et lui préféreraient son fils aîné le prince William. Alors le prince Charles parviendra-t-il à faire l’unanimité ? Il faudra, à n’en pas douter, au futur monarque des nerfs d'acier pour être le rassembleur d'une union aujourd’hui fragmentée par le Brexit, fragilisée par la pandémie de Covid-19, où l'Ecosse est tentée par l'indépendance, et l'Irlande du Nord en proie à de violents affrontements, ravivant le spectre de la guerre civile.
Invités :
- Anne-Élisabeth Moutet, journaliste, éditorialiste au journal britannique Le Daily Telegraph et auteure de "William et Harry, dernière chance pour la couronne", publié aux éditions Télémaque
- Marc Epstein, journaliste franco-britannique et l’ancien rédacteur en chef du service international de L’Express
- Éric Albert, correspondant en Grande-Bretagne pour le journal Le Monde. Il sera en duplex de Londres.
- Philip Turle, journaliste britannique, éditorialiste en politique internationale à France 24
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé