Navalny, Ukraine... Poutine intraitable
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“J’espère que personne n’aura l’idée de franchir une ligne rouge avec la Russie. Mais nous déterminerons nous-même par où elle passe” a mis en garde ce mercredi Vladimir Poutine lors de son discours annuel devant le Parlement russe. Cet avertissement du chef du Kremlin intervient dans un contexte de tensions croissantes avec l’Occident autour du sort de son opposant Alexeï Navalny, hospitalisé en prison et mourant selon ses proches, de la crise diplomatique avec la République tchèque mais aussi du déploiement militaire russe à la frontière avec l’Ukraine.
Depuis plusieurs semaines, la Russie masse des milliers de soldats et de l’armement lourd à l’est du Donbass, théâtralisant le plus imposant déploiement militaire depuis l’annexion de la Crimée en 2014, et les Occidentaux s’interrogent sur les raisons de cette démonstration de force. Est-ce pour détourner l’attention de l’agitation moscovite causée par l’emprisonnement d’Alexeï Navalny, en grève de la faim ? Est-ce une façon de tester l’administration Biden ? Ou après l'opération victorieuse du point de vue russe, il y a sept ans, la Russie est-elle tentée de reproduire le même schéma dans le Donbass où des républiques prorusses autoproclamées mènent une guerre larvée contre l'État ukrainien ?
Après une trêve conclue à l'été 2020 dans l'est de l'Ukraine, les combats ont repris avec une intensité décuplée entre sécessionnistes et armée ukrainienne. L'Ukraine dit craindre une invasion russe et a demandé à l'Otan d'accélérer le processus d'adhésion de son pays pour envoyer au Kremlin “un vrai signal”. Mais cela lui a été refusé pour ne pas donner un prétexte à la Russie d’attaquer, explique nombre de diplomates et d’experts.
Pour l’heure, les États-Unis ont annoncé une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes. Emmanuel Macron qui a apporté son soutien à l’Ukraine, a appelé dans une interview sur la chaîne américaine CBS à fixer des "lignes rouges" avec la Russie, "seule façon d'être crédible" selon lui face au président russe. De son côté, le président ukrainien a invité mardi son homologue russe à le rencontrer “dans n'importe quel endroit du Donbass ukrainien” car “des millions de vies” sont en jeu. “Le président russe a dit un jour : si une bagarre est inévitable, il faut attaquer le premier. Mais, à mon avis, chaque leader doit comprendre qu'une bagarre ne peut être inévitable quand il s'agit (...) d'une vraie guerre et de millions de vies”, a affirmé Volodymyr Zelensky dans un discours à la nation. “Est-que l'Ukraine veut une guerre. Non. Y est-elle prête ? Oui (...) Nous n'avons pas peur car nous avons une armée et des défenseurs incroyables”, a encore martelé le chef de l'État.
Alors que va faire Vladimir Poutine ? Que sait-on de l’état de santé d’Alexeï Navalny ? Le chef de Kremlin va-t-il se faire voler la vedette par son ennemi numéro 1, dont les soutiens ont appelé à manifester ce soir dans tout le pays ? Quelles sont les ambitions de Vladimir Poutine dans le Donbass ? Enfin qu’est-ce que l’unité 29155, cette cellule des services militaires russes de renseignement (GRU), accusée par la République Tchèque d’être à l’origine d’une explosion meurtrière dans un dépôt de munitions en 2014 ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef du service étranger – Le Journal du dimanche
- Laure Mandeville, grand reporter - Le Figaro
- Veronika Dorman, journaliste spécialiste de la Russie, ancienne correspondante à Moscou – Libération
- Alexandra de Hoop Scheffer, politologue spécialiste des relations transatlantiques et de l’OTAN
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé