15 mai : peut-on y croire ?
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Alors que les Anglais ont retrouvé les terrasses des pubs et restaurants, devançant de quelques jours les Suisses, puis les Belges début mai, beaucoup en France s’interrogent : et chez nous, c’est pour quand ? Il y a quinze jours le président de la République parlait du 15 mai pour commencer à rouvrir certaines terrasses ou lieux culturels. Mais alors que la France a franchi la barre des 100 000 morts du Covid, des 6 000 personnes hospitalisées en réanimation et que le pic de la troisième vague n'a pas encore été atteint, le bout du tunnel semble encore loin.
Néanmoins, le chef de l’État entend donner des perspectives aux Français. Dans ce sens, il présidera, ce jeudi à 18h, une réunion sur la réouverture des lieux fermés. Mais il n’est désormais plus vraiment question de calendrier et depuis vingt-quatre heures les ministres se montrent très prudents. Bruno le Maire, le ministre de l'Économie, a ainsi refusé hier de donner un calendrier et a expliqué que la date du 15 mai n’est qu’une "hypothèse" qui peut évoluer en fonction de la situation sanitaire. Un point de vue partagé par la ministre du Travail aujourd’hui : le 15 mai "est dans un mois, on va espérer que les mesures mises en place vont porter leurs effets" a affirmé Elisabeth Borne. Mais "il faut absolument arriver à casser la dynamique de l'épidémie, réduire le nombre de cas, protéger nos services hospitaliers. En fonction de l'évolution de la situation, on pourra caler la date effective de sortie de cette crise", a-t-elle dit.
Or "aujourd'hui, nous sommes autour de 40 000 cas quotidiens. Ça reste très haut", a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran, espérant qu' "après la stabilisation viendra la baisse". Malgré des "signaux encourageants", "la troisième vague n'est pas derrière nous". "Cela signifie que nous avons encore devant nous des jours très difficiles" a insisté, de son côté, hier le porte-parole du gouvernement. Selon Garbiel Attal "la situation épidémique reste très contrastée". L’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur "sont toujours les régions qui connaissent l’incidence la plus élevée", et "la situation semble toujours se dégrader" en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Grand Est, et en Bourgogne Franche-Comté. "L’évolution est même plus préoccupante encore dans certains départements", comme la Drôme ou ceux du Massif central.
Difficile dans ce contexte sanitaire de se projeter dans les "jours heureux". D’autant que le gouvernement fait face à de nouveaux contre-temps pour mettre en œuvre sa stratégie de "sortie de crise" avec le lancement retardé du vaccin de Johnson & Johnson réservé aux plus de 55 ans et les craintes croissantes autour du variant brésilien.
Alors Emmanuel Macron va-t-il devoir revoir sa copie pour sortir de la pandémie ? L’échéance du 15 mai pourra-t-elle se concrétiser ? Comment rouvrir les écoles dès le 26 avril ? Enfin quelles pourraient être les conséquences de la suspension du vaccin Johnson & Johnson sur la vaccination en France ?
Invités :
- Benjamin Davido, infectiologue, directeur médical de crise à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
- Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine au Le Point.
- Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionale Ebra.
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé