La vaccination accélère, un déconfinement mi-mai ?
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Tout un symbole. Plus de 10 millions de Français ont reçu une première injection de vaccin contre le Covid-19. La barre a été franchie "avec une semaine d’avance" s’est félicité hier le Premier ministre. "Et cela est dû à (...) tous ceux qui sont 7 jours sur 7 sur le pont au service de cette grande cause nationale qui s'appelle la vaccination et qui nous permettra de sortir de cette crise", a déclaré Jean Castex après sa visite d'un centre de vaccination à Nogent-sur-Marne, à l'est de Paris.
Une vaccination au pas de charge dans les vaccinodromes qui ouvrent progressivement dans toute la France alors que la situation épidémique reste "préoccupante". Des « premiers signaux encourageants » ont été observés dans les 16 départements, dont l'ensemble des régions Île-de-France et Hauts-de-France, où des restrictions supplémentaires sont en vigueur depuis le 19 mars, mais "ce n'est pas le moment de lâcher prise", a expliqué hier le porte-parole du gouvernement. Car le nombre de patients en réanimation, qui dépasse les 5.700, "devrait continuer à augmenter dans les prochains jours". Et, "à l'heure où nous parlons, le virus circule encore fortement. Le taux d'incidence reste très élevé, plus de 400 cas pour 100.000 habitants", a précisé Gabriel Attal.
Par ailleurs, s’il est encore trop tôt pour voir les effets du confinement "dans certaines régions jusqu'ici un peu plus épargnées, la situation est extrêmement préoccupante", a-t-il dit, citant notamment l'exemple de la région Auvergne-Rhône Alpes où le nombre de patients en soins critiques a augmenté de 25 % en une semaine. Un pic est également attendu dans les Bouches-du-Rhône où le taux d’incidence a bondi en sept jours de près de 20 %, pour atteindre 579 cas pour 100 000 personnes. Quotidiennement, ce sont donc près de 1 700 habitants qui sont déclarés positifs sur plus de 20 000 tests, alors que les services de réanimation affichent déjà un taux d’occupation Covid de 110 % par rapport à leur capacité habituelle.
La "situation hospitalière est grave", a confirmé le porte-parole du gouvernement, en rappelant que la France a augmenté son nombre de lits de réanimation, porté désormais à 8.000 et qu’elle continuera à monter "jusqu'à au-dessus de 10.000 à chaque fois que ce sera nécessaire". Gabriel Attal a également confirmé l'objectif fixé par le chef de l'Etat d'un début de réouverture des terrasses et de certains lieux culturels à la mi-mai.
Un sujet brûlant pour le gouvernement, alors que de nombreux secteurs, comme les restaurants ou les lieux culturels, ne peuvent plus accueillir de public depuis plus de cinq mois et que chez certains de nos voisins, l’heure est déjà au déconfinement. Ainsi, le Premier ministre britannique Boris Johnson, encouragé par l’amélioration de la situation au Royaume-Uni, a confirmé la réouverture le 12 avril en Angleterre des commerces non essentiels comme les coiffeurs, des terrasses des pubs ou des salles de gym. Il a en revanche refusé de s’engager sur une date pour le retour des voyages à l’étranger, interdits pour l’instant jusqu’au 17 mai sauf raison essentielle.
Depuis ce lundi de Pâques, le Portugal desserre lui aussi prudemment la vis : musées, collèges et terrasses de café ont rouvert, plus de deux mois après leur fermeture. Les rassemblements seront cependant limités à quatre personnes par table sur les terrasses, tandis que les cours collectifs restent interdits dans les salles de sport et les musées devront adapter leurs horaires d’ouverture.
Aux États-Unis, où le président démocrate Joe Biden s’est fixé pour objectif que les Américains puissent se rassembler "en petits groupes" pour célébrer la fête nationale du 4 juillet, la campagne de vaccination bat son plein. Plus de 100 millions d’Américains ont déjà reçu une première injection de vaccin, soit près d'un tiers de la population, et le pays vise désormais d’ouvrir la vaccination à tous les adultes à partir du 19 avril.
Invités :
- Pr. Anne-Claude Cremieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis
- Sophie Aurenche, journaliste santé sur RTL
- Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste et auteur de "Covid, le bal masqué"
- Pr. Mylène Ogliastro, virologue et vice-présidente de la Société Française de Virologie
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé