Macron face aux Français... l'heure des comptes
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Alors que l’épidémie s’emballe dans le pays, une nouvelle fois, les Français sont suspendus aux arbitrages que le chef de l’Etat doit annoncer ce soir à 20 heures lors d’une allocution télévisée.
Auparavant, un nouveau Conseil de défense a été réuni. Cinquante-cinquième rendez-vous de ce genre depuis le début de la pandémie, ce dernier pourrait s’avérer particulièrement décisif au vu de la carte de France des contaminations et de la situation dans les hôpitaux. Le nombre de malades en réanimation a grimpé, à 5 072, au-delà des capacités hospitalières normales et du pic de la deuxième vague de novembre. En comptant les malades du Covid et les autres, près de neuf lits de réanimation sur 10 (6 833 sur 7 665 à la date du 26 mars) sont désormais occupés alors que le nombre des contaminations continue de flamber : la moyenne des nouveaux cas quotidiens dépasse désormais les 40 000.
Face à ce tableau sanitaire sombre, depuis plusieurs jours les professionnels de santé appellent l’exécutif à prendre des décisions. Ce week-end, des directeurs médicaux de crise de l’AP-HP ont dit se préparer à devoir « faire un tri des patients ». Le conseil national de l’Ordre des médecins a réclamé ce mercredi un « vrai reconfinement partout où c’est nécessaire », car la France a « perdu le contrôle de l’épidémie ».
Mais si Emmanuel Macron les écoute, comme il écoute les scientifiques, ce n’est plus comme au début de la pandémie. Le président a depuis longtemps pris ses distances avec les blouses blanches. Fin janvier, il a notamment refusé le reconfinement proposé par le Conseil scientifique pour éviter une propagation du variant anglais, et s’en est félicité ensuite : « Je n'ai aucun mea culpa à faire, aucun constat d'échec » a-t-il affirmé la semaine dernière. Agacé par les prévisions alarmistes, Emmanuel Macron a décidé de tenir tête aux spécialistes de la santé, et son entourage met en scène un président qui serait devenu « épidémiologiste ». Au risque de voir se multiplier les critiques, alors que la situation sanitaire se dégrade fortement.
Faute de mesures rapides, des médecins et personnels hospitaliers ont averti : nous allons « droit dans le mur ». Pour faire baisser la pression, des scientifiques, des enseignants, des parents d’élèves et des élus locaux demandent la fermeture des établissements scolaires en avançant les vacances. D’autres s’interrogent sur le processus de décision et pointent le Conseil de défense sanitaire, symbole à leurs yeux d’une gouvernance opaque et trop restreinte autour de l’exécutif.
Alors comment fonctionne le Conseil de défense sanitaire ? Emmanuel Macron décide-t-il seul ? Enfin quels sont les scénarios sur la table ? Confinement strict comme au printemps dernier ? Fermeture des écoles ? Vaccination des enseignants ? Extension des mesures de freinage à d’autres départements ?
Invités :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction - Le Parisien - Aujourd’hui en France
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP
- Pr. Pascal Crépey, épidémiologiste
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé