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Course à la présidentielle : Xavier Bertrand tente l'échappée
C dans l'air- 1 h 7 min
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Ce n’est pas une surprise mais c’est désormais officiel : Xavier Bertrand est candidat à l’élection présidentielle de 2022. Le président de la région Hauts-de-France l’a annoncé mercredi dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point. Plusieurs fois ministre, de la Santé et du Travail, sous les présidences de Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy, l’ancien assureur veut croire en son destin national. Face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous deux donnés au second tour par les sondages depuis plusieurs mois Xavier Bertrand veut être le troisième homme de l’élection de 2022 en soulignant son image d’homme issu de la classe moyenne et resté proche de la population. Il renvoie le premier à son ancienne profession de banquier d’affaire et le tacle sur sa déconnection vis-à-vis des Français, et dépeint la seconde comme la simple héritière de son père Jean-Marie Le Pen. Xavier Bertrand place la sécurité des Français en tête de ses préoccupations et se positionne sur une ligne dure. Il reprend à son compte l’expression "France Orange Mécanique" pour qualifier l’hyperviolence observée y compris chez les très jeunes. Le candidat a déclaré vouloir porter à 50 ans la peine de sureté et introduire la rétroactivité dans le cadre des condamnations pour terrorisme. Il compte également abaisser la majorité pénale à 15 ans. Des propositions qui pourraient parler à son électorat. Rien n’est encore joué. Sa déclaration de candidature irrite en effet les barons de son ancien parti, Les Républicains, qui, pris de court, l’accusent d’essayer de couler leur primaire, lui qui a affirmé ne pas vouloir y participer. Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou encore Bruno Retailleau n’ont pas l’intention de lui laisser la place si facilement. Une droite qui est actuellement en difficulté. Plusieurs de ces figures ont rallié Emmanuel Macron depuis son accession à l’Elysée. D’autres de ses membres rejoignent pour leur part le Rassemblement National de Marine Le Pen. Certains d’entre-eux y sont même investis pour les élections régionales à venir, dernière échéance avant la bataille de 2022. Thierry Mariani, ex-ministre de Sarkozy conduira ainsi la liste en Paca, quand Sébastien Chenu, passé en 2014 de l’UMP au FN, sera lui candidat dans les Hauts-de-France. En Occitanie, c’est l’ex-député Jean-Paul Garraud qui portera les couleurs du RN. Les frontistes ont même réussi une prise, modeste mais symbolique, chez la France Insoumise avec le jeune Andrea Kotarac, lui aussi tête de liste pour les régionales, en Auvergne-Rhône-Alpes. La normalisation souhaitée se poursuit donc pour le parti de Marine Le Pen. Face à elle, le front républicain s’est fracturé. De nombreux électeurs de gauche, qui avaient fait le choix de placer un bulletin Emmanuel Macron au second tour de la dernière élection présidentielle pour faire barrage à Marine Le Pen, laissent entendre qu’ils ne recommenceront pas si la situation se présentait à nouveau. Xavier Bertrand parviendra-t-il à s’imposer comme le candidat naturel à droite ? La primaire voulue par plusieurs ténors des Républicains aura-t-elle lieu ? L’effritement du front républicain est-il irrémédiable ? Invités : Yves Threard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction – Le Figaro Vanessa Schneider, grand reporter – Le Monde Bernard Sanases, (Skype), politologue – Président de l’institut de sondages Elabe Laureline Dupont, (Skype), directrice adjointe de la rédaction – L’Express
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Ce n’est pas une surprise mais c’est désormais officiel : Xavier Bertrand est candidat à l’élection présidentielle de 2022. Le président de la région Hauts-de-France l’a annoncé mercredi dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point. Plusieurs fois ministre, de la Santé et du Travail, sous les présidences de Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy, l’ancien assureur veut croire en son destin national.
Face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous deux donnés au second tour par les sondages depuis plusieurs mois Xavier Bertrand veut être le troisième homme de l’élection de 2022 en soulignant son image d’homme issu de la classe moyenne et resté proche de la population. Il renvoie le premier à son ancienne profession de banquier d’affaire et le tacle sur sa déconnection vis-à-vis des Français, et dépeint la seconde comme la simple héritière de son père Jean-Marie Le Pen.
Xavier Bertrand place la sécurité des Français en tête de ses préoccupations et se positionne sur une ligne dure. Il reprend à son compte l’expression "France Orange Mécanique" pour qualifier l’hyperviolence observée y compris chez les très jeunes. Le candidat a déclaré vouloir porter à 50 ans la peine de sureté et introduire la rétroactivité dans le cadre des condamnations pour terrorisme. Il compte également abaisser la majorité pénale à 15 ans. Des propositions qui pourraient parler à son électorat.
Rien n’est encore joué. Sa déclaration de candidature irrite en effet les barons de son ancien parti, Les Républicains, qui, pris de court, l’accusent d’essayer de couler leur primaire, lui qui a affirmé ne pas vouloir y participer. Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou encore Bruno Retailleau n’ont pas l’intention de lui laisser la place si facilement. Une droite qui est actuellement en difficulté. Plusieurs de ces figures ont rallié Emmanuel Macron depuis son accession à l’Elysée. D’autres de ses membres rejoignent pour leur part le Rassemblement National de Marine Le Pen. Certains d’entre-eux y sont même investis pour les élections régionales à venir, dernière échéance avant la bataille de 2022. Thierry Mariani, ex-ministre de Sarkozy conduira ainsi la liste en Paca, quand Sébastien Chenu, passé en 2014 de l’UMP au FN, sera lui candidat dans les Hauts-de-France. En Occitanie, c’est l’ex-député Jean-Paul Garraud qui portera les couleurs du RN. Les frontistes ont même réussi une prise, modeste mais symbolique, chez la France Insoumise avec le jeune Andrea Kotarac, lui aussi tête de liste pour les régionales, en Auvergne-Rhône-Alpes. La normalisation souhaitée se poursuit donc pour le parti de Marine Le Pen.
Face à elle, le front républicain s’est fracturé. De nombreux électeurs de gauche, qui avaient fait le choix de placer un bulletin Emmanuel Macron au second tour de la dernière élection présidentielle pour faire barrage à Marine Le Pen, laissent entendre qu’ils ne recommenceront pas si la situation se présentait à nouveau.
Xavier Bertrand parviendra-t-il à s’imposer comme le candidat naturel à droite ? La primaire voulue par plusieurs ténors des Républicains aura-t-elle lieu ? L’effritement du front républicain est-il irrémédiable ?
Invités :
Yves Threard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction – Le Figaro
Vanessa Schneider, grand reporter – Le Monde
Bernard Sanases, (Skype), politologue – Président de l’institut de sondages Elabe
Laureline Dupont, (Skype), directrice adjointe de la rédaction – L’Express
Présenté par : Axel de Tarlé