Confinement : Macron a-t-il encore le choix ?
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Emmanuel Macron est sous pression. Deux tribunes publiées hier l’appellent à prendre ses responsabilités alors que le cap des 100 000 morts du Covid-19 sera très prochainement franchi et que les services de réanimation saturent. Dans Le Monde, un collectif de neuf médecins de l’AP-HP demande à l’exécutif "d’assumer devant la société toute entière sa stratégie" face à la troisième vague. Dans le JDD, ce sont 41 directeurs de crise de l'AP-HP qui lancent l’alerte : "Nous serons contraints de faire un tri des patients". Axel Kahn, le président de la Ligue nationale contre le Cancer, juge, quant à lui, qu’en matière de reconfinement "la voie médiane n'existe plus".
Dans l’arène politique, les critiques sont également très nombreuses, et véhémentes. À gauche comme à droite, les coups fusent. Xavier Bertrand, Éric Piolle, Marine Le Pen ou encore Fabien Roussel taclent durement l’exécutif. Ils l’accusent de n’avoir aucune stratégie alors même que la situation se dégrade rapidement et qu’aucune nouvelle mesure n’a été prise depuis l’annonce, le 19 mars dernier, d’un reconfinement partiel dans certaines régions et départements, les groupes scolaires restant ouverts.
Dans les écoles justement, les chiffres sont tout aussi alarmants. Le nombre des fermetures de classes ne cesse d’augmenter alors qu’entre aujourd’hui en vigueur une mesure imposant une fermeture de classe dès le premier cas positif au variant anglais ou sud-africain, désormais largement majoritaires dans le pays.
Face à ce constat, de plus en plus de professeurs exercent leur droit de retrait. C’est notamment le cas dans le lycée Eugène-Delacroix de Drancy, où pas moins de 17 classes sont aujourd’hui fermées, alors que vingt parents d’élèves sont décédés du Covid-19 depuis le début de la pandémie. Jean-Christophe Lagarde, président de la Seine-Saint-Denis demande que toutes les classes soient fermées dans son département. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, demande pour sa part d’avancer de deux semaines les vacances de Pâques, afin de pouvoir fermer les classes plus tôt et ainsi freiner les contaminations. Les enseignants demandent également à être vaccinés, comme promis par le chef de l’Etat, eux qui s’estiment en première ligne face à la pandémie.
De l’autre côté du Rhin, en Allemagne, Angela Merkel tape du poing sur la table. La chancelière presse les Länder de respecter les mesures sanitaires pour lutter contre la troisième vague épidémique, alors que plusieurs d’entre-eux ont annoncé des assouplissements. Cette sommation de la cheffe du gouvernement fédéral intervient après son rétropédalage et ses excuses, "à tous les citoyens", mercredi dernier. Elle avait voulu fermer le pays pendant un week-end prolongé à Pâques. Une annonce perçue comme brutale par la population. Si dans le pays, comme partout en Europe, la propagation de l’épidémie s’accélère, les chiffres des contaminations restent toutefois bien en deçà de ceux observés en France.
Invités :
Présenté par : Caroline Roux