Vaccins : l'Europe se rebiffe !
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
“Aucun mea culpa”, “aucun remords”, “aucun constat d’échec”. Emmanuel Macron a défendu hier sa stratégie anti-Covid, celle de ne pas avoir reconfiné la France fin janvier, alors que bon nombre de nos voisins européens l’ordonnaient et que le Conseil scientifique le demandait pour éviter la propagation du variant britannique dans le pays.
Un choix qui est de plus en plus critiqué au moment où l’épidémie s’emballe dans l’Hexagone. Pour tenter de freiner la 3e vague, l’exécutif vient d’étendre les nouvelles mesures de confinement à trois départements : l’Aube, la Nièvre et le Rhône. 24 autres départements ont également été placés en “vigilance renforcée”, notamment à cause d’un taux d’incidence élevé ou de services de réanimation qui risquent d’être bientôt saturés. Mais c’est surtout vers l’Ile-de-France que les regards sont tournés.
Malgré les mesures mises en place la semaine dernière, la courbe des contaminations grimpe en flèche dans la région, notamment au sein des écoles, collèges et lycées. De nombreux enseignants, médecins et élus demandent leur fermeture. Pour l’instant, le gouvernement a écarté cette idée. Les écoles ne fermeront pas, ou alors en "dernière nécessité" a rappelé Olivier Véran, jeudi soir. Le ministre de la Santé a tout de même mentionné un nouveau protocole sanitaire. Insuffisant, répond le syndicat Snuipp-FSU ce vendredi qui a décidé de déposer un préavis de grève, du 29 mars au 16 avril. Les enseignants mettent donc la pression sur l’exécutif et ils ne sont pas les seuls.
Hier soir, Emmanuel Macron a d’ailleurs évoqué la nécessité sans doute de prendre “de nouvelles mesures” dans “les prochaines semaines” face à la forte dégradation de la situation sanitaire, mais pour l’instant le chef de l’État entend miser sur la vaccination et une production européenne de vaccins qui va s’accroître “dès les prochaines semaines, afin de produire totalement pour nous-mêmes”. Ces derniers jours, l’Europe a décidé de hausser le ton face à AstraZeneca. Le laboratoire va devoir d'abord “rattraper” ses retards avant de pouvoir exporter hors du continent, a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Dans ce sens, les membres de l’UE vont renforcer les contrôles des exportations de vaccins notamment pour faire pression sur le Royaume-Uni qui ne jouerait pas le jeu de la réciprocité avec les vaccins AstraZeneca.
Depuis le 1er décembre dernier, les sites de production situés dans l'UE ont exporté 77 millions de doses de vaccins dans le monde vers 33 pays dont le Canada, les États-Unis, le Mexique et le Royaume-Uni. Soit plus de doses que le nombre qui a été administré aux citoyens des 27. A date, les Européens ont reçu 62 millions de doses de vaccins. Près de la moitié des doses produites sur le territoire européen sont donc parties à l'export dont une bonne partie outre-Manche : le pays de Boris Johnson aurait reçu depuis décembre dernier 21 millions de doses de vaccins. De quoi faire grincer des dents sur le Vieux continent car dans le même temps, l'UE ne recevait aucun vaccin en provenance de l'extérieur, chaque pays ayant privilégié sa propre population.
Alors l'Europe aurait-elle dû en faire autant ? Sur le front des vaccins, la guerre est-elle déclarée ? Comment freiner la 3e vague dans le pays ? Enfin, où en est la recherche aujourd’hui en matière de traitements contre le Covid ?
Invités :
- Nicolas Bouzou, économiste – Directeur du cabinet Asterès, auteur de “Homo Sanitas”
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction - L’Express
- Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique - Université de Lille
- Sophie Aurenche, journaliste en charge de la crise sanitaire - RTL
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé