Le confinement... à la française !
C dans l'air- 1 h 5 min
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"Tout ce qu’on peut faire dehors, il faut le faire dehors". Les mots récents du porte-parole Gabriel Attal ont été pris au pied de la lettre ce week-end. Les nouvelles mesures de restrictions prises dans seize départements depuis vendredi soir n'ont pas changé grand chose à la vie quotidienne des 21 millions de Français concernés, bien au contraire.
À Marseille ce dimanche, un carnaval non déclaré a déambulé en plein centre-ville, rassemblant 6500 personnes se baladant sans masque et sans respect des gestes barrières. Des comportements considérés par de nombreux scientifiques et politiques comme irresponsables et qui s'ajoutent aux images des quais de Seine bondés à Paris ce week-end ou du millier de personnes rassemblé hier à Annecy pour “célébrer les libertés individuelles”.
À travers cela, c'est la stratégie de “troisième voie” du gouvernement qui est remise en cause. Moqué et pointé du doigt par beaucoup, ce modèle français ne semble plus compris par la population, entre les magasins autorisés ou non à ouvrir et les attestations devenues facultatives. “Manque de clart”, pour Fabien Roussel (PCF), “mesures absurdes” pour Dupont-Aignan (Debout la France), “confinement anti-commerce” pour le maire LR de Cannes David Lisnard, à droite comme à gauche, l'opposition politique critique durement ces nouvelles mesures.
Et au sujet des écoles aussi, le gouvernement se distingue et pose question. Seul pays européen à les avoir laissés ouvertes depuis la fin du premier confinement, la France a choisi de privilégier l'éducation au risque sanitaire qu'induit l'ouverture des classes. Alors que les petits italiens sont toujours à domicile, les élèves français continuent d'aller en classe malgré ces nouvelles restrictions. De nombreux scientifiques alertent pourtant sur le danger d'une telle décision. “Garder les écoles ouvertes dans une situation où le virus circule fortement [...] revient à prendre à risque", a affirmé hier l'épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet.
De leur côté, et en première ligne depuis plus d'un an, bon nombre de soignants sur-sollicités font face à un burn-out.
À Louhans, en Saône-et-Loire, une clinique unique en France est réservée aux professionnels de santé victimes de souffrance psychique. Là-bas, un tiers des 38 lits est occupé par des patients hospitalisés suite à la crise sanitaire. Des médecins, infirmiers ou aides-soignants épuisés par les cadences qu'imposent la pandémie.
Alors, les nouvelles restrictions annoncées la semaine dernière peuvent-elles suffire à juguler l'épidémie ? Quelles solutions envisage le gouvernement pour contrer ces images du week-end ? La stratégie pour les écoles est-elle tenable en France ? Quel avenir pour les soignants en première ligne depuis l'arrivée du virus ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien - Aujourd’hui en France
- Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique à l'Université de Lille
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique du Huffington Post
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé