Reconfinés... et en même temps dehors !
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Le couperet est tombé. Face à l'aggravation de l'épidémie de Covid-19, le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier un nouveau confinement dans seize départements à partir de ce samedi, et pour une durée de quatre semaines. "C'est une troisième voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer", a expliqué le Premier ministre.
Après avoir consulté ces derniers jours élus locaux, médecins et scientifiques, Emmanuel Macron a donc fait le choix d’"une troisième voie" pour affronter la troisième vague, avec la mise en œuvre d’un confinement territorialisé puisqu’il concerne un Français sur trois, soit 21 millions de personnes habitant en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, l'Eure, la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes. C’est également un confinement "aéré". A la différence du premier confinement il y a un an, dans ces territoires les activités extérieures seront cette fois autorisées sans limite de temps dans un rayon de 10 kilomètres autour du domicile. Il faudra néanmoins éviter de se rassembler et avoir une attestation pour permettre de vérifier que le périmètre est bien respecté. Car les déplacements inter-régionaux seront également interdits, "sauf motifs impérieux".
Les commerces et rayons dit non-essentiels devront, eux, fermer. Resteront ouverts les magasins qui vendent des produits de première nécessité : alimentation, pharmacie, bricolage, journaux, tabac mais aussi pour la première fois les librairies et les disquaires. Les salons de coiffure pourront également continuer à recevoir des clients avec un "protocole particulier". Et les autres entreprises et administrations sont appelés à pousser "au maximum" le télétravail. "Au moins 4 jours sur 5 en télétravail, c’est l’objectif qu’il faut atteindre" a affirmé le Premier ministre, rappelant qu’il s’agit là d’une arme de poids : 29 % des cas de contamination identifiés se font sur le lieu de travail.
En matière d’éducation, les écoles et collèges resteront en revanche ouverts. Les lycées basculeront dans un système de jauge à 50 %, et les universités continueront à fonctionner comme elles le font actuellement.
Enfin le couvre-feu sera reculé à 19 heures dans tous les départements. "Cet ajustement lié à l’arrivée prochaine de l’heure d’été s’appliquera à compter de samedi prochain", a précisé Jean Castex, pour qui "ce choix de moins restreindre les possibilités de sortir de chez soi doit cependant s'accompagner d'une vraie vigilance" de la part de la population.
Et ce d’autant plus que l’épidémie de variant britannique progresse dans le pays, avec près de 35.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures. 4.246 personnes sont actuellement hospitalisées en réanimation, une chiffre en augmentation notamment en Île-de-France où les transferts de patients vers d'autres régions, envisagés pour désengorger les services ont dû être suspendus, faute de patients. Car seulement 10 à 12 % des malades en réanimation sont suffisamment stables pour être transférés. S’ajoute à ces difficultés un taux de refus des transferts par les familles en augmentation par rapport au printemps et des hôpitaux dans les régions eux aussi saturés. Le Premier ministre a d’ailleurs prévenu que ces nouvelles mesures de confinement pourront être étendues "si nécessaire à d'autres parties du territoire".
Dans ce contexte, le gouvernement entend aussi accélérer la vaccination, avec notamment la reprise ce vendredi des injections du vaccin d’AstraZeneca à la suite du feu vert européen. Et pour rassurer la population, le Premier ministre a décidé de donner l’exemple en se faisant vacciner avec le sérum cet après-midi.
Mais cette "troisième voie" sera-t-elle suffisante pour contrer la troisième vague ? Quel est le mode d’emploi de ce nouveau confinement ? Quelle est la situation sanitaire dans le pays ? Pourquoi les transferts de patients ont-ils été suspendus en Île-de-France ?
Invités :
- Gilbert Deray, chef de service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris.
- Cecile Cornudet, éditorialiste politique - Les Echos
- Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité des infections respiratoires de Santé publique France
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé