Variants : Dunkerque, Metz... et après ?
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Alors que les chiffres des nouvelles contaminations par la Covid-19 stagnent autour des 20 000 cas journaliers, à Dunkerque le variant anglais inquiète. Avec un taux d'incidence de 515 cas sur 100 000 habitants et l'hôpital saturé, la préfecture estime que la situation s'est "brutalement dégradée". Pourtant, les autorités ont décidé de garder les écoles ouvertes, une décision que le maire de la ville, Patrice Vergriete (DVG), ne comprend pas, fustigeant des mesures " déconnectées de la réalité du terrain". Cette situation, dans la sous-préfecture du Nord comme en Moselle, contraste donc avec celle du pays où l'optimisme repointe son nez. En effet, cette stagnation des chiffres apparaît comme être du temps "gagné" sur le virus alors que la vaccination continue, "80% des résidents d'Ehpad seront vaccinés d'ici fin février", a indiqué Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée en charge de l'Autonomie.
La Moselle, de son côté, est la source de toutes les craintes. Avec la progression du variant sud-africain (l'un de ceux que les épidémiologistes craignent le plus), estimé à 100 cas par jour, les élus du département demandent des restrictions plus fortes. Pourtant, Olivier Véran n'a décidé ni de la fermeture anticipée des écoles, ni d'un confinement localisé. Le ministre de la Santé a cependant annoncé l'attribution de 30 000 doses de vaccins supplémentaires pour la Moselle.
De l'autre côté de la Manche, les chiffres sont là en nette baisse. Le confinement strict imposé par le Premier ministre Boris Johnson début janvier semble avoir porté ses fruits. La vaccination a aussi été plus rapide qu'en France, le gouvernement a même atteint son objectif de piquer 15 millions de britanniques vulnérables avant la mi-février. Cependant, le vaccin AstraZeneca utilisé outre-manche inquiète les soignants. Celui-ci, qui est accusé d'être moins opérant chez les plus de 65 ans, serait peu efficace face aux variants du virus et engendrerait de nombreux effets secondaires. En Afrique du Sud, ce vaccin a temporairement été écarté de la campagne d'immunisation.
Pendant ce temps, les vacances d'hiver ont débuté dans l'Hexagone, une pause souvent propice aux séjours à la montagne. Fermées en France, les stations de ski sont en détresse alors que les remontées mécaniques fonctionnent toujours en Suisse. Avec aucun test PCR demandé à l'entrée de son territoire, celle-ci accueille les férus de ski à bras ouverts. Pour les Français, une virée en Helvétie ne représente donc que peu de contraintes, hormis un test PCR demandé par la France au retour.
Alors, les situations en Moselle et à Dunkerque présagent-elles d'une dégradation à venir sur l'ensemble du pays ? Les décisions du gouvernement pour ces territoires sont-ils les bonnes ? Boris Johnson a t-il gagné sa bataille contre le Covid ? Le vaccin AstraZeneca est-il vraiment efficace ? À quel point la Suisse bénéficie-t-elle des fermetures des stations de ski françaises ?
Invités :
- Bertrand Guidet, chef du service de réanimation à l'hôpital Saint-Antoine
- Sophie Aurenche, journaliste à RTL
- Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève
- Cécile Ducourtieux, correspondante à Londres, Le Monde
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé