Variant sud-africain : la mauvaise surprise
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Les variants du Covid-19 se déploient de plus en plus dans l’Hexagone.
Selon le ministre de la Santé, leurs propagations augmenteraient actuellement "d'environ 50 % par semaine". A Paris, c’est le britannique qui semble progressivement s’imposer : 18 clusters de soignants ont été détectés dans cinq hôpitaux de l’APHP et du côté des patients, les chiffres grimpent lentement mais sûrement : plus de 37 % des cas de Covid-19 dans la capitale et en Ile-de-France sont désormais porteurs du variant britannique plus contagieux.
Une tendance à la hausse que l’on observe également dans les réanimations : presque 3400 personnes sont actuellement en soins intensifs et 460 personnes sont mortes au cours des dernières 24 heures.
Dans certaines villes comme à Marseille, où les traces du virus dans les eaux usées ont triplé en quelques jours, des soignants font part de leur inquiétude devant le rajeunissement des patients : 47 ans, 30 ans, 18 ans... Depuis plusieurs semaines, les personnes admises en soins intensifs à l'Hôpital-Nord de Marseille sont de plus en plus jeunes.
Dans ce contexte, les variants du virus sont plus surveillés que jamais. D’autant qu’ils risquent de devenir majoritaires dans notre pays au début du mois de mars si l'on en croit Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique. La Direction Générale de la Santé a envoyé une note urgente avec de nouvelles règles pour endiguer leur propagation. L’objectif est désormais de traquer les variants dans tous les tests positifs et de les contenir quand on les trouve avec des règles d'isolement et de cas contact renforcées, notamment dans les écoles. En effet désormais une classe entière pourra être fermée si un enfant, ou un membre de sa famille, est contaminé par un variant. C’est ce qui vient de se passer à Eaubonne dans le Val d’Oise, où plusieurs cas de variants sud-africains ont été détectés dans un collège. L’établissement a dû fermer ses portes et les 25 000 habitants de la ville sont appelés à se faire tester pendant trois jours.
Mais pourquoi le variant dit "sud-africain" inquiète-t-il autant ?
Outre une contagiosité accrue, cette mutation du virus semble mieux résister aux anticorps. Un communiqué de l’université de Witwatersrand en Afrique du Sud, publié dimanche 7 février, évoque une efficacité "limitée" du vaccin développé par AstraZeneca contre les formes légères liées au variant sud-africain. Selon les premiers résultats de cette étude qui n’est pas encore publiée, ce vaccin serait efficace à seulement 22 % contre les formes modérées du variant sud-africain. Une estimation qui a conduit les autorités sud-africaines à suspendre temporairement la campagne de vaccination qui devait débuter ces prochains jours avec ce produit. Plusieurs responsables de l'OMS et du système Covax ont mis en garde de leur côté ce lundi contre un excès de pessimisme envers le vaccin du laboratoire britannique.
Alors que sait-on sur les variants du Covid ? La mutation sud-africaine est-elle plus dangereuse ? Quelle est la situation épidémique actuelle en France ? Enfin peut-on être contaminé deux fois par le Covid ?
Invités :
- Christine Rouzioux, professeure émérite en virologie à l’hôpital Necker – Membre de l’Académie de médecine
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction - Le Parisien - Aujourd’hui en France
- Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine - Le Point
- Yves Buisson, épidémiologiste - membre de l’Académie nationale de médecine
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé