Vacances, oui... Mais où ? Et comment ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Ce seront des vacances d’hiver bien particulières. Si le reconfinement, tant de fois évoqué ces derniers jours pour mettre un coup d’arrêt à la progression de l’épidémie et des variants du virus de plus en plus présents dans certaines régions, n’est pas (encore) à l’ordre du jour, à la veille des vacances de février qui commencent ce samedi pour la zone A, les restrictions sont nombreuses. Et le Premier ministre a invité une nouvelle fois hier les Français à "la plus grande prudence".
"Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements entre régions" mais "nous devons éviter tout relâchement" des gestes barrières, "comme vous l’avez fait à l’occasion des fêtes de fin d’année", a rappelé hier Jean Castex lors d’un point presse. Notant que la situation reste "fragile" avec un passage, en l’espace d’un mois, de 3,3 % à 14 % de la part des malades atteints par les variants plus contagieux, dont 15 % à 20 % en Île-de-France la semaine dernière, le chef du gouvernement a prévenu qu’il n’hésiterait pas à décider d’un nouveau confinement en cas de "dégradation forte et rapide" des indicateurs sanitaires.
Ces annonces ont été faites alors que plus de 23 000 nouveaux cas de contaminations au Covid-19 ont été enregistrés lors des dernières 24 heures en France. La pression hospitalière reste également élevée, selon les données de Santé publique France publiées jeudi : 27 766 personnes sont actuellement hospitalisées des suites du Covid-19 et 240 personnes sont en soins intensifs. Par ailleurs, 360 personnes sont décédées du virus en l'espace de 24 heures, soit 77 955 morts en France depuis le début de la pandémie.
Dans ce contexte, à quoi vont ressembler ces prochaines semaines ? Couvre-feu, voyages hors de l'Union européenne interdits, ski… Qu’est-il possible de faire et de ne pas faire ? En temps normal, à cette période de l’année, près de 3 millions de Français font leurs valises pour gagner les montagnes françaises. Mais cette année, les stations de ski - privées de remontées mécaniques - peinent à attirer. Les taux de réservation sont au plus bas et nombre de commerçants, hôteliers et restaurateurs se disent minés par l'incertitude.
Sans surprise, les départs à l'étranger s'effondrent également. Dans les agences de voyages, depuis l'annonce de la fermeture des frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne le 29 janvier, chaque jour apporte son lot d'annulations. Pour autant, les régions françaises ne semblent pas profiter pour l’instant d'un report des voyageurs. Seules certaines villes comme Madrid où les bars, restaurants et musées sont ouverts malgré la pandémie, semblent devenir des destinations de choix de touristes français. Ainsi après avoir vu en décembre, plus de 4 500 visiteurs tricolores y résider, soit 10 % des voyageurs étrangers, la capitale espagnole aurait vu l’afflux de Français exploser en janvier malgré une situation critique en Espagne sur le font de l’épidémie. Ceux qui s’y rendent en avion doivent néanmoins au préalable présenter un test PCR négatif réalisé dans les 72 heures à l’aller et au retour.
Une stratégie de dépistage qui va connaître une petite révolution ces prochains jours avec l’arrivée des tests PCR par prélèvement salivaire. Le gouvernement entend multiplier dans les écoles et les universités "au retour des vacances scolaires" ces tests pour plus d'acceptabilité.
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique Les Échos
- Anne Le Gall, journaliste santé Europe 1
- Jean Viard, sociologue - Auteur de “La page blanche“
- Bertrand Guidet, professeur et chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé