Face au Covid... Le choc des générations
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Être responsable collectivement et tout faire pour éviter un reconfinement. Voici le nouveau mot d'ordre de l’exécutif. Après une semaine de tergiversation, et malgré les appels de la communauté scientifique, Emmanuel Macron a choisi d’écarter pour le moment l’éventualité d’un troisième confinement et d’en appeler aux Français et au respects des règles pour freiner la propagation du Covid-19 et de ses variants.
Routes, commerces et restaurants, aéroports et grands centres commerciaux … Depuis les annonces de Jean Castex vendredi dernier, les contrôles se multiplient et les sanctions tombent. Avec un même discours des autorités : ce tour de vis a pour but d’éviter le confinement. Ainsi le porte-parole du gouvernement a expliqué au micro de RTL : "Nous avons fait le choix de tout faire pour éviter un reconfinement. La contrepartie de ça, c’est évidemment que les règles actuelles, et notamment le couvre-feu à 18 heures, soient pleinement respectées", d’où "une augmentation des contrôles". "Nous avons choisi de ne pas confiner ni de limiter les déplacements. Les conséquences économiques, touristiques, sociales et sanitaires d'un confinement sont extrêmement lourdes", a déclaré pour sa part ce jeudi sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur qui à la suite de l’allocution du Premier ministre a demandé à ses services de "faire respecter strictement l’ensemble des nouvelles règles".
De son côté, le chef du gouvernement doit tenir une nouvelle conférence de presse ce jeudi à 18 heures pour revenir sur la situation sanitaire et évoquer l'impact des mesures misent en place. "Un gros point d’étape" est notamment attendu sur le télétravail, "outil essentiel pour éviter le reconfinement", alors qu’une étude montre une "érosion de la pratique" au mois de janvier. En outre, cette conférence de presse à quelques jours du début des vacances d’hiver, samedi pour la zone A, sera l’occasion d’un nouvel appel à la mobilisation et à la responsabilité des Français, avec toujours en toile de fond la menace d’un durcissement des mesures en cas d’aggravation de la pandémie.
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, l’épidémie de Covid-19 demeure à un niveau élevé dans l’Hexagone, avec 26 362 nouvelles contaminations et 357 décès en 24 heures. Par ailleurs, 27.955 personnes sont actuellement hospitalisées en raison d'une infection au Covid-19, dont 3277 en réanimation (ce qui représente 275 admissions de plus en 24 heures).
L'enjeu est donc d'éviter une flambée des cas liée au variant britannique, comme cela a pu être observé chez certains voisins européens. Mais la France peut-elle éviter un reconfinement ? Pour l’exécutif, le confinement n'est "pas une fatalité" d’autant qu’il a des conséquences économiques et psychologiques très lourdes notamment chez les jeunes qui se sentent pour beaucoup "abandonnés" et "sacrifiés" par le gouvernement depuis le début de la crise.
Un raisonnement qui gagne également d’autres pays en Europe. Ainsi après avoir opté pour un confinement drastique pendant les fêtes de fin d’année, l'Italie vient d’autoriser la réouverture des bars et des restaurants jusqu'à 18 heures dans de nombreuses régions. Les musées peuvent également rouvrir leur porte. En revanche, le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire national de 22 h à 5 h du matin et il est toujours impossible de sortir de sa région, ce au moins jusqu'au 15 février. En Espagne, où les contagions sont en hausse vertigineuse, le gouvernement se refuse lui aussi pour le moment à imposer de nouveau un confinement, alors que le pays est déjà touché par une grave crise économique et un chômage à 16 %. Le premier confinement a été catastrophique pour l’économie espagnole et pour nombre d’économistes la péninsule ibérique n’a plus les capacités financières pour se permettre un nouveau confinement généralisé.
Alors est-ce la fin du quoi qu’il en coûte ? Les jeunes et les personnes âgées sont-ils les sacrifiés du Covid ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'institut de sondages IFOP
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Sophie Aurenche, journaliste-RTL
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé