Pas de reconfinement... jusqu'aux vacances ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Une nouvelle semaine cruciale s'annonce pour l'exécutif. Sommé de s'expliquer sur son choix de ne pas reconfiner le pays à ce stade, le gouvernement souligne via son porte-parole que "le couvre-feu a un effet". "On voit qu'il y a eu une décélération de la hausse de l'épidémie" indique ce matin Gabriel Attal, qui annonçait pourtant mercredi dernier que "le couvre-feu ne freine pas assez le virus". Olivier Véran, de son côté, s'est expliqué ce dimanche dans les pages du JDD : "le danger est probable mais pas certain", estime le ministre de la Santé, qui se base notamment sur une baisse des traces du virus dans les eaux usées d'Ile-de-France. Le chef de l'État enfin, a souligné dans un tweet adressé aux Français ces heures "cruciales" que nous vivons, pointant en creux la responsabilité de chacun pour éviter un troisième confinement.
Sous pression, le gouvernement a voulu insister sur le durcissement des restrictions depuis ce week-end. Hier soir, près de Paris, la police, assistée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a procédé à une vaste opération de contrôles routiers, verbalisant les automobilistes contrevenant au couvre-feu. Les images de ces bouchons gigantesques aggravés par cette opération policière ont suscité de vives réactions.
D'autres protestations se sont aussi fait entendre, du côté des restaurateurs cette fois. Fermés depuis trois mois, certains ont annoncé rouvrir illégalement ce 1er février. Mais la menace d'une suspension d'un mois de l'accès au fond de solidarité à tous ceux qui enfreignent les règles a visiblement dissuadé une partie d'entre eux. L’initiateur du mouvement, le chef Stéphane Turillon, a renoncé à rouvrir son restaurant du Doubs.
L'incertitude de la situation malgré l'arrivée du vaccin s'est accentuée depuis l'arrivée du variant britannique, aujourd'hui détecté dans 14% des tests positifs d'Ile-de-France. À Ivry-sur-Seine, le laboratoire Eurofins Biomnis centralise les prélèvements testés positifs et tentent d'y détecter la présence de variants. Depuis le 23 janvier, leur système de criblage beaucoup plus rapide que le système de séquençage permet de cibler directement le variant anglais. Mais un problème commence à apparaître : le nombre de tests en baisse depuis les fêtes de fin d'année.
Dans ce contexte, la vie politique du pays est comme suspendue, les réformes sont à l'arrêt et la campagne électorale des élections régionales s'annonce compliquée. Meeting, tractages et serrages de mains, la politique traditionnelle doit trouver une alternative pour s'adapter au Covid.
Alors, l'exécutif réussira-t-il son pari de ne pas recourir à un reconfinement ? Comment peut-il faire face au ras-le-bol des Français ? La méthode du criblage permettra-t-il de lutter plus efficacement contre les variants ? Quelle forme les campagnes électorales à venir peuvent-elles prendre ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue, directeur du Cetan
- Laureline Dupont, directrice adjointe de la rédaction de L’Express
- Anne-Claude Cremieux, professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris
- Olivier Faye, journaliste au service politique, Le Monde
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé