Allô Bruxelles.... où sont les vaccins ?
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Ce devait être le "vaccin de masse" dans la stratégie européenne. Plus facile à conserver et à transporter, le sérum AstraZeneca, approuvé vendredi par l'Agence européenne des médicaments, doit obtenir aujourd’hui son autorisation en France et être bientôt disponible dans les pharmacies autorisées à l’administrer pour donner un coup d’accélérateur à la campagne vaccinale anti-Covid.
Sauf que le vaccin ne sera livré qu’au tiers des commandes passées au premier trimestre, ce qui représente "un vrai problème" pour les Vingt-Sept, a déclaré lundi la directrice générale de la Santé au sein de la Commission qui menace désormais le laboratoire de demander le remboursement des sommes déjà versées. L’Union européenne a alloué 336 millions d’euros à AstraZeneca pour développer son vaccin et accroître ses capacités de production, même si l’intégralité de la somme n’a pas été versée. "Je n’ai pas le vaccin, vous n’avez pas le paiement de la Commission", a résumé hier Sandra Gallina.
Parallèlement, on a appris qu’en l’absence de données fiables sur son efficacité chez les personnes plus âgées, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la Bulgarie ont décidé de le réserver aux moins de 65 ans. Ce devrait être aussi le cas en France où les recommandations et les priorisations seront communiquées ce mardi en fin d’après-midi par la Haute autorité de santé.
Mais en attendant les premières livraisons, la Commission se tourne vers les laboratoires BioNTech/Pfizer qui ont promis lundi de livrer à l’UE jusqu’à 75 millions de doses supplémentaires du vaccin au deuxième trimestre. Alors que les critiques se multiplient sur la stratégie de vaccination européenne jugée trop lente et peu ambitieuse.
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a dû convoquer lundi un sommet numérique pour tenter de stopper le vent de critiques. La Commission européenne est accusée outre-Rhin d’avoir refusé l’offre de l’allemand BioNTech pour 500 millions de doses et se serait limitée à 200 millions fermes et 100 optionnelles.
En France, la colère de nombreux élus se fait également entendre après le choix de la biotech franco-autrichienne Valneva, basée à Nantes, de privilégier le Royaume-Uni dans la production et la distribution de son futur vaccin anti-Covid, lequel présente le grand avantage de se conserver dans un simple réfrigérateur.
La France et l’Europe s’apprêtent à passer commande de 60 millions de doses, mais les 60 millions de premières doses sorties d’usine seront distribuées aux citoyens britanniques à l’automne 2021 car le Royaume-Uni a, en premier, pris le risque de financer le programme d’essais de Valneva puis s'est engagé financièrement sur un potentiel de 190 millions de doses. "C’est un terrible sentiment de gâchis et d’incompréhension qui domine face à cet échec français et européen", a affirmé la présidente de la région Pays-de-la-Loire. L’élue affirme avoir alerté dès le 9 juin le gouvernement "sur le formidable potentiel de la société Valneva dans la recherche d’un vaccin anti-Covid et sur l’opportunité de développer, en Loire- Atlantique, une filière de production française, ce qui était d’ailleurs la ferme intention de son dirigeant. Cette lettre et les relances qui ont suivi sont malheureusement restées lettre morte".
Alors que s’est-il passé ? Pourquoi autant de couacs dans la campagne de vaccination ? L'Europe a-t-elle failli ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
- Nicolas Bouzou, économiste-Directeur fondateur de la société Astèrès
- Anne-Laure Barret - Rédactrice en chef au Journal du Dimanche en charge des questions de santé
- Isabelle Ory, correspondante à Bruxelles pour Europe 1 et la radio télévision Suisse( RTS)
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé