Trump/Biden : Good bye and good luck
C dans l'air- 1 h 5 min
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Il va prêter serment pour devenir le 46ème président des États-Unis. Joe Biden va prendre les rênes d’un pays divisé, inquiet, meurtri ce mercredi 20 janvier, midi heure de Washington, 18 heures en France. Une date et une heure immuables depuis près de 90 ans mais pas la fête qui accompagne traditionnellement la cérémonie. En lieu et place du public invité à regarder Joe Biden prêter serment depuis chez lui, 190 000 drapeaux ornent aujourd’hui l’esplanade devant le Capitole, bunkérisé depuis plusieurs jours pour éviter que les partisans les plus ultras de Donald Trump ne viennent perturber la cérémonie, comme le 6 janvier dernier. Des images impressionnantes d’une investiture hors du commun pour des raisons de pandémie et de sécurité à laquelle ne participera pas le président sortant, fait sans précédent depuis 150 ans.
Dans une ultime prise de parole hier et sans le citer, Donald Trump - qui n’a jamais reconnu sa défaite lors de la présidentielle - a tout de même souhaité bonne chance à son successeur. Avant de quitter la Maison-Blanche pour la Floride, il a également décidé de gracier 73 nouvelles personnes dont Steve Bannon. Malgré ses encouragements à manifester devant le Capitole début janvier, le sulfureux et ancien conseiller politique, accusé d'avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d'un mur à la frontière États-Unis-Mexique, a obtenu la clémence du président.
De son côté, Joe Biden a quitté hier le Delaware, très ému lors de son discours dans cet État où il est sénateur depuis plus de cinquante ans. Accompagné de sa future vice-présidente Kamala Harris, il a gagné Washington et a rendu un hommage aux 400 000 victimes américaines du Covid-19, devant le mémorial d’Abraham Lincoln, ce président républicain qui a aboli l’esclavage et préserver l’Union des États-Unis.
Depuis son élection le 3 novembre, Joe Biden se pose en rassembleur, mais il est aussi pressé de rompre avec la politique de son prédécesseur pour faire face aux multiples crises (économique, sanitaire et démocratique) que traverse l’Amérique. Ses ministres ont d’ailleurs dès hier commencé à être auditionnés par les sénateurs et son équipe a annoncé qu’il allait signer aujourd’hui 15 décrets pour revenir sur les mesures-phares de Donald Trump : il s’agira de rendre obligatoire le port du masque dans tous les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux. Il est prévu aussi plusieurs mesures d’accompagnement comme la prolongation du moratoire sur les expulsions de logement et la pause dans le remboursement des prêts étudiants fédéraux. Un décret concernera le retour des États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat. Il sera également question de revenir sur une série de décisions de dérégulation prises par l’administration sortante en matière de normes environnementales, et il révoquera l’autorisation donnée par Donald Trump au projet controversé d’oléoduc Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada. En matière de politique migratoire, il prendra également le contre-pied de Donald Trump en annulant le "muslim ban", un décret controversé adopté pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d’entrer aux États-Unis. Autre mesure très symbolique : le démocrate signera une "proclamation" pour suspendre les travaux de construction du fameux mur à la frontière avec le Mexique.
Les décisions de ce premier jour ne sont qu’un début, a expliqué le porte-parole de Joe Biden. "Dans les jours et les semaines à venir, nous annoncerons des initiatives supplémentaires de l’exécutif pour faire face à ces défis et tenir les promesses du président élu", a-t-il assuré.
Alors quels sont les défis qui attendent Joe Biden ? Son programme est-il à la hauteur des chantiers à mener ? Quelle ligne suivra-t-il au niveau international ? Qui sont les hommes et les femmes qui vont gouverner avec lui ? Enfin quel avenir pour Donald Trump après la Maison-Blanche ?
Invités :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international Le Journal du Dimanche
- Laure Mandeville, grand reporter Le Figaro
- Nicole Bacharan, politologue spécialiste des Etats-Unis
- Soufian Alsabbagh, politologue, enseignant en géopolitique à New York
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé