Vaccins : où sont les doses ?
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Alors que la France vient de dépasser le seuil des 70 000 morts du Covid, les personnes de plus de 75 ans ainsi que celles présentant des pathologies à “haut risque” sont désormais invitées à se faire piquer. Plus de six millions de personnes au total. Mais la crainte de pénurie de vaccins est grande et les contestations se multiplient. Le manque de vaccins et les problèmes d'organisation suscitent colère et crispation. Moins de 500 000 Français ont été vaccinés à ce jour, plaçant la France dans les pays les moins avancés d'Europe.
Pourtant, plus d'un million de rendez-vous ont déjà été pris. Mais tous les seniors n'ont pas pu s'inscrire et certains voient leur vaccination repoussée jusqu'au mois de mars. Sous le feu des critiques, Olivier Véran assure qu'aucun stock n'est dissimulé." Nous sommes en flux tendu", explique le ministre de la Santé, qui défend une stratégie qui "fonctionne".
Les élus locaux montent au créneau. Pour Valérie Pécresse, cette campagne est un "bazar" qui met les maires dans une situation de "détresse totale". La présidente de la région Ile-de-France déplore les "quelques centaines de doses" reçues par les centres de vaccination, "au lieu des milliers prévues".
Le socialiste Stéphane Troussel, regrette de son côté le "manque de visibilité". "En Seine-Saint-Denis, les plus de 75 ans, c'est 80 000 personnes. Cela va laisser du monde sur le bord du carreau...", regrette le président du département de la Seine-Saint-Denis.
Ce lundi marque aussi l'instauration de nouvelles mesures aux frontières pour lutter contre l'entrée de variants sur le sol français.
Tous les voyageurs arrivant en France depuis un pays hors de l'UE devront présenter un test négatif de moins de 72 heures et s'engager à s'isoler sept jours. Au sein même de l'Europe, les contrôles devraient également s'accentuer, un Conseil européen se tenant ce jeudi sur la question. "Il faut une coordination européenne", confirme le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Ces nouvelles restrictions relancent le débat sur les frontières. Sujet de prédilection de Marine Le Pen, celle-ci a vivement critiqué le "pilotage follement idéologique du gouvernement". "Si un Italien vient en France, il n'aura aucun contrôle !", dénonce-la présidente du RN, qui réclame un contrôle "pour l'intégralité des pays".
En Italie justement, la fronde des restaurateurs grandit. Sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #IoApro (« Moi, j’ouvre »), ils sont nombreux à avoir affirmé rouvrir malgré l'interdiction. Un acte de colère pour ceux qui ont le rideau baissé depuis des semaines. Le mouvement rassemble plus de 50 000 professionnels dans la Botte et est soutenu par certains politiques comme le leader de l'extrême droite Matteo Salvini. Des restrictions plus sévères devraient pourtant être décrétées car les chiffres des contagions remontent de l'autre côté des Alpes.
Alors, la campagne de vaccination en France va-t-elle fonctionner ? Comment le gouvernement peut-il éteindre le feu des critiques ? Quelles mesures les vingt-sept vont-ils prendre pour le contrôle des frontières ? Un mouvement de restaurateurs comme en Italie va-t-il voir le jour en France ?
Invités :
- Yves Threard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction - Le Parisien
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
- Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé