Couvre-feu à 18h : ça change quoi ?
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À 18 h, tout le monde chez soi ! Jeudi soir, Jean Castex a annoncé que l'application du couvre-feu à 18 heures, déjà en vigueur dans 25 départements, allait être étendue à l'ensemble du territoire métropolitain "à partir de samedi et pour au moins 15 jours" dans une "logique de freinage préventive". L’idée d’un nouveau reconfinement a donc pour l’heure été écartée mais le chef du gouvernement a été très clair hier : on essaie le couvre-feu mais si la situation dégénère on reconfine.
Face à une situation épidémique "maîtrisée" mais "fragile", selon les termes de Jean Castex, l’ensemble les lieux recevant du public, commerces compris, vont donc devoir fermer à 18 heures partout en France à partir de samedi et les dérogations resteront les mêmes pour rentrer du travail ou aller chercher ses enfants à la garderie ou à l'école. Les établissements scolaires resteront donc ouverts mais la vigilance va y être accrue avec un protocole sanitaire renforcé dans les cantines et la suspension de toutes les activités sportives en intérieur. Le gouvernement a également fixé comme objectif d'effectuer à partir de févrie, un million de tests par mois dans les écoles. Dans les lycées, pas de changements pour les lycéens, l'alternance de présentiel et de distanciel va continuer au-delà du 20 janvier. Quant aux étudiants seuls les élèves de première année pourront retourner à la fac en demi groupes à partir du 25 janvier mais pour les heures de TD.
Des changements vont également avoir lieu aux frontières. Ainsi des tests PCR négatifs seront exigés avant d’embarquer dans un avion pour la France en provenance de tous les pays hors Union européenne et en arrivant les voyageurs devront s’engager à s’isoler pendant sept jours avant de refaire un test.
Enfin qui dit couvre-feu avancé dit nouvelles difficultés pour les commerces. Le ministre de l'Économie et des Finances a fait savoir que les dispositifs d'aide en vigueur, via un fonds de solidarité, dureront "aussi longtemps que cela sera nécessaire." Le remboursement des prêts garantis par l'État accordés pour soutenir les entreprises frappées par la crise sanitaire pourra lui être différé d'une année supplémentaire.
Bruno Le Maire a également précisé à destination des restaurateurs que la vente à emporter et les livraisons à domicile ne seraient pas intégrées dans le calcul du chiffre d'affaires pour prétendre au fonds de solidarité. Des restaurateurs qui voient de moins en moins l'issue de la crise sanitaire, devenue une crise économique, et se disent pour beaucoup au bord de l'agonie. Alors pour tenter de rester à flot, certains établissements, comme dans la Creuse, se sont convertis en cantine d'entreprise et ont obtenu une dérogation de la préfecture pour ouvrir. Mais d’autres ont décidé de braver les interdictions et d’ouvrir en secret…
Mis en place pour contrer la prolifération sur le territoire de variants étrangers, anglais et sud-africain notamment par "l’effet apéro", pour reprendre l’expression du secrétaire général de LREM, Stanislas Guerini, le couvre-feu à 18 heures sera-t-il suffisant ? Quelles est la situation sanitaire dans le pays ? Alors que l'économie mondiale est confrontée à une seconde vague de Covid-19, quelles sont les perspectives pour 2021 ?
Invités :
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Échos
- Matthieu Plane, économiste, directeur adjoint au Département Analyse et Prévision à l'OFCE
- Antoine Flahault, épidémiologiste-directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève
- Sophie Fay, journaliste, chef du service Économie à L’Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé