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Variant anglais : peut-on encore l'arrêter ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Le variant britannique, de 50 à 70% plus contagieux, est-il en train de se propager en France ? Huit cas ont été découverts à Marseille alors que la ville est soumise à un couvre-feu dès 18h à partir de ce lundi 11 janvier. Huit personnes, infectées par le variant britannique du coronavirus, ont été identifiées dans la cité phocéenne. Au total, 45 cas contacts ont été recensés dont 23 testés positifs au Covid-19, a annoncé dimanche 10 janvier l’ancienne maire écologiste Michèle Rubirola qui préconise un reconfinement de la ville. Une situation jugée très inquiétante selon le maire PS Benoît Payan : « On teste toutes les eaux usées des immeubles, des appartements, et des villas où se trouvent ces personnes pour regarder l'évolution virale ». Mais comment éviter la propagation de ce variant ? « Je veux que le gouvernement intensifie les contrôles aux aéroports et je demande aux ministres de mettre en place des mesures drastiques concernant les entrées et les sorties du territoire », a-t-il poursuivi. De son côté, le ministre de la santé Olivier Véran cherche à rassurer la population : « Nous mettons tout en œuvre pour empêcher la diffusion de ce variant », a-t-il expliqué sur Europe 1. La France prend des « mesures proportionnées » face à une « croissance lente de la circulation du virus », et « s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires si nous constatons que le virus reprenait une course folle sous la forme d’une vague, ce qui n’est pas le cas à l’heure à laquelle je vous parle », a assuré le ministre. En Grande-Bretagne, la situation est hors de contrôle. Le pays dépasse les 3 millions de cas et les 80 000 morts. Selon des statistiques officielles, au 2 janvier, le variant du virus était responsable d'environ 80% des cas à Londres et dans l'est du pays, contre 60% sur la seule Angleterre. De plus, le confinement, instauré depuis le 20 décembre à Londres et étendu à tout le pays depuis mercredi dernier, est moins respecté que celui du printemps 2020. Face à ce raz-de-marée épidémique, plusieurs scientifiques appellent à durcir les mesures restrictives pour éviter une saturation du système de santé. Dans la capitale, l’état d’urgence dans les hôpitaux a même été déclaré vendredi dernier. Pour l’heure, quelques 1,5 millions de personnes ont été vaccinées depuis la mi-décembre, date de début de la campagne de vaccination Outre-Manche, contre 100 000 en France. Alors que les premières doses du vaccin Moderna ont été livrées ce lundi matin, en France, des voix s’élèvent contre la lenteur de la vaccination dans le pays. Une des raisons à cela : la logistique. Le vaccin de Pfizer-BioNTech, notamment, requiert une chaîne logistique sans précédent avec une conservation du produit entre − 70 °C et − 80 °C, nécessitant alors des supercongélateurs. Tout au long de cette chaîne, qui termine son parcours en hôpital, en officine ou en Ehpad, l’objectif est double : ne pas perdre le moindre degré Celsius et le moins de temps possible. Car, une fois décongelé, le vaccin peut rester stable 5 jours dans des conditions de réfrigération classique (entre +2 °C et +8 °C). Une fois préparé, il a une durée de vie de 6 heures à température ambiante. Comment éviter une propagation du variant britannique en France ? Pourquoi la situation en Grande-Bretagne est-elle jugée catastrophique ? Quels sont les défis liés à la logistique du vaccin Pfizer-BioNTech ? Invités : - Christine Rouzioux, professeur émérite de virologie à la faculté de médecine Necker - Éric Favereau, journaliste santé à Libération - Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris - Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste à Santé Publique France
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Le variant britannique, de 50 à 70% plus contagieux, est-il en train de se propager en France ? Huit cas ont été découverts à Marseille alors que la ville est soumise à un couvre-feu dès 18h à partir de ce lundi 11 janvier.
Huit personnes, infectées par le variant britannique du coronavirus, ont été identifiées dans la cité phocéenne. Au total, 45 cas contacts ont été recensés dont 23 testés positifs au Covid-19, a annoncé dimanche 10 janvier l’ancienne maire écologiste Michèle Rubirola qui préconise un reconfinement de la ville. Une situation jugée très inquiétante selon le maire PS Benoît Payan : « On teste toutes les eaux usées des immeubles, des appartements, et des villas où se trouvent ces personnes pour regarder l'évolution virale ». Mais comment éviter la propagation de ce variant ? « Je veux que le gouvernement intensifie les contrôles aux aéroports et je demande aux ministres de mettre en place des mesures drastiques concernant les entrées et les sorties du territoire », a-t-il poursuivi. De son côté, le ministre de la santé Olivier Véran cherche à rassurer la population : « Nous mettons tout en œuvre pour empêcher la diffusion de ce variant », a-t-il expliqué sur Europe 1. La France prend des « mesures proportionnées » face à une « croissance lente de la circulation du virus », et « s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires si nous constatons que le virus reprenait une course folle sous la forme d’une vague, ce qui n’est pas le cas à l’heure à laquelle je vous parle », a assuré le ministre.
En Grande-Bretagne, la situation est hors de contrôle. Le pays dépasse les 3 millions de cas et les 80 000 morts. Selon des statistiques officielles, au 2 janvier, le variant du virus était responsable d'environ 80% des cas à Londres et dans l'est du pays, contre 60% sur la seule Angleterre. De plus, le confinement, instauré depuis le 20 décembre à Londres et étendu à tout le pays depuis mercredi dernier, est moins respecté que celui du printemps 2020. Face à ce raz-de-marée épidémique, plusieurs scientifiques appellent à durcir les mesures restrictives pour éviter une saturation du système de santé. Dans la capitale, l’état d’urgence dans les hôpitaux a même été déclaré vendredi dernier. Pour l’heure, quelques 1,5 millions de personnes ont été vaccinées depuis la mi-décembre, date de début de la campagne de vaccination Outre-Manche, contre 100 000 en France.
Alors que les premières doses du vaccin Moderna ont été livrées ce lundi matin, en France, des voix s’élèvent contre la lenteur de la vaccination dans le pays. Une des raisons à cela : la logistique. Le vaccin de Pfizer-BioNTech, notamment, requiert une chaîne logistique sans précédent avec une conservation du produit entre − 70 °C et − 80 °C, nécessitant alors des supercongélateurs. Tout au long de cette chaîne, qui termine son parcours en hôpital, en officine ou en Ehpad, l’objectif est double : ne pas perdre le moindre degré Celsius et le moins de temps possible. Car, une fois décongelé, le vaccin peut rester stable 5 jours dans des conditions de réfrigération classique (entre +2 °C et +8 °C). Une fois préparé, il a une durée de vie de 6 heures à température ambiante.
Comment éviter une propagation du variant britannique en France ? Pourquoi la situation en Grande-Bretagne est-elle jugée catastrophique ? Quels sont les défis liés à la logistique du vaccin Pfizer-BioNTech ?
Invités :
- Christine Rouzioux, professeur émérite de virologie à la faculté de médecine Necker
- Éric Favereau, journaliste santé à Libération
- Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris
- Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste à Santé Publique France
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé