Couvre-feu, vaccin... la course contre la montre
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Au sortir des fêtes, l’exécutif craint une explosion des cas de contamination au Covid-19. Des mesures sont d’ores et déjà prises. Le couvre-feu en vigueur dans tout le pays sera ainsi avancé à 18h dès ce samedi 2 janvier dans quinze départements de l'Est, où les chiffres sont alarmants. La semaine de Noël, le taux d'incidence dans le Grand Est a atteint 201,5 pour 100.000 habitants, nettement plus que dans la France dans son ensemble, de 127,3 sur la même période. Mais la mesure est jugée “tardive et peut être insuffisante” par le maire de Nancy, qui avait alerté, avec d’autres élus de sa région, sur la nécessité d’agir fortement, il y a plusieurs jours déjà.
Au même moment, l’exécutif opère un changement de stratégie sur la campagne de vaccination. Sous le feu des critiques, le gouvernement veut accélérer. Et pour cause, d’après les données du site CovidTracker, seules 332 doses de vaccin ont été administrées en France. Un chiffre famélique au regard de ceux observés dans les autres pays occidentaux : 165 575 en Allemagne, près d’un million au Royaume-Unis et bientôt trois millions aux États-Unis.
Pendant ce temps en Grande-Bretagne, le virus, dont le variant se propage plus rapidement, fait des dégâts. Le gouvernement a pris des mesures très sévères. Les deux tiers du pays sont contraints à un confinement drastique. A Londres, les gens, très prudents, ne sortent qu’en cas d’extrême nécessité.
Un outil très prometteur pour tenter d’endiguer l’épidémie est de plus en plus utilisé, notamment au niveau local : l’analyse des eaux usées. Cette pratique de veille se révèle très efficace dans la détection de clusters car elle permet d’observer des signes de contamination une dizaine de jours avant l’apparition classique des symptômes, et donc d’anticiper, de réagir de manière beaucoup plus rapide et adaptée. Il pourrait ainsi devenir possible d’établir une “météo Covid” sur tout le territoire et d’avoir une bien meilleure visibilité qu’aujourd’hui. Gagner un temps précieux pour sauver des vies.
Toute la France va-t-elle devoir passer sous couvre-feu à 18h dans les prochaines semaines ? Faut-il craindre un scénario à la britannique avec la nouvelle souche du virus ? Comment expliquer le retard de la campagne de vaccination française ? L’analyse des eaux usées représente-t-elle une chance sérieuse pour enfin endiguer la propagation du virus ?
Les invité.e.s :
- Pr. Renaud Piarroux, épidémiologiste, auteur de “La Vague”
- Dr. Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d'urgence
- Pr. Dominique Costagliola (par Skype), épidémiologiste, directrice de recherches à l'Institut Pierre Louis d'Épidémiologie et de Santé Publique
- Dr. Jean-Paul Hamon (par Skype), président de la Fédération des médecins de France et auteur de “Qui veut la peau de nos généralistes ?”
Présenté par : Bruno Duvic