Virus : pourquoi le mutant inquiète ?
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La nouvelle est tombée hier soir. Alors que le pays connait une véritable flambée de l’épidémie de la Covid-19, avec près de 400 000 contaminations en une semaine et le pic de la première vague déjà dépassé dans les hôpitaux, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé un reconfinement très strict de l’Angleterre jusqu’à la mi-février. Cette décision survient quelques heures après que l’Écosse ait, elle aussi, choisi d’imposer un nouveau confinement mais aussi après le Pays-de Galles et l’Irlande du Nord qui ont décidé de tout fermer juste après Noël. C’est donc tout le Royaume-Uni qui se retrouve désormais sous cloche comme au printemps dernier.
Le plus haut niveau de restrictions imposé à près de 80 % de la population britannique n’a pas suffi à enrayer la propagation du nouveau variant, 50 à 70 % plus contagieux selon les scientifiques britanniques, a expliqué le chef du gouvernement conservateur lors d’une allocution télévisée. Dans les hôpitaux anglais, le nombre de patients atteints par le virus, près de 27 000, a "augmenté de près d’un tiers" en une semaine et dépasse de 40 % le plus haut du pic de la première vague, a-t-il souligné. "Il est clair que nous devons faire plus" pour "prendre le contrôle" du nouveau variant.
Mais que sait-on de ce nouveau variant du virus au Royaume-Uni ? Détecté pour la première fois en septembre outre-Manche, ce variant baptisé VOC 202012/01 présente 22 mutations de son génome et une contagiosité plus forte que la souche d'origine. "C'est un variant qui nous inquiète et pour lequel nous déployons des moyens logistiques et diagnostiques très importants", a affirmé le ministre de la Santé, ce mardi 5 janvier sur RTL. " Nous regardons cela comme le lait sur le feu". D'après Olivier Véran, "une dizaine de cas suspectés ou avérés " du variant britannique sont à ce jour comptabilisés en France.
Un premier cas de contamination a été identifié en décembre à Tours en Indre-et-Loire. Ces dernières 24 heures un autre cas a été détecté en Corse, chez une personne qui rentrait de Londres et neuf autres ont été recensés au sein du club de rugby de Bayonne. Pour ces derniers, la contamination remonterait à il y a une quinzaine de jours lors d'un match de coupe d'Europe face aux Anglais de Leicester. Il a également été détecté "dans un laboratoire parisien, pour un patient de région parisienne. Le variant anglais circule à Paris et dans la région parisienne", a indiqué Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), sur France 2, ce mardi.
Pourquoi le variant britannique inquiète-t-il de plus en plus ? Que sait-on vraiment de lui et de son effet sur les enfants ? Un premier cas de contamination à un autre variant de la Covid-19 identifié cette fois en Afrique du Sud a été également détecté ces derniers jours dans le Haut-Rhin. Quel est l’état de nos connaissances sur cette nouvelle mutation du virus ? Enfin alors que plus d’un an après l’apparition du nouveau coronavirus, une équipe de l’OMS est enfin attendue en Chine pour enquêter sur l’origine de la pandémie, quelles sont les premières pistes ?
Invités :
- Christine Rouzioux, professeure de virologie et membre de l’Académie de médecine
- Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine au Point
- Antoine Flahault, épidémiologiste - directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève
- Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’INSERM, spécialiste en santé publique
- Cécile Ducourtieux, correspondante à Londres pour Le Monde
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé