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Royaume-Uni : "le pire début d'année possible"
C dans l'air- 1 h 4 min
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Plus de 137 000 personnes dites prioritaires ont déjà reçu leur première dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Le 8 décembre, le Royaume-Uni est devenu le premier pays à donner le feu vert à ce vaccin. Devant les députés, le Premier ministre Boris Johnson a salué un "bon départ" pour la campagne de vaccination alors que côté européen, on attend encore les conclusions de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui devrait se prononcer le 21 décembre. Cette avance, le gouvernement britannique s’en félicite, voire l’impute au Brexit alors que les États membres peuvent en réalité prendre ce genre de décision au niveau national. En tout cas, la phase finale du divorce entre Londres et Bruxelles se dessine de plus en plus nettement. Sommes-nous prêts ? "Le gouvernement n’est toujours pas en mesure de dire avec certitude aux entreprises, commerçants et citoyens ce qui va se passer dans tous les domaines affectés par les négociations" a déclaré Hilary Benn, député travailliste présidant la commission parlementaire sur le Brexit. Un rapport du Parlement a alerté, ce samedi 19 décembre, sur l’insuffisance de la préparation du Royaume-Uni pour sa sortie du marché unique européen et de l’union douanière le 31 décembre. Le texte s’inquiète des perturbations dans les ports mais aussi pour la sécurité du pays. Les négociations entre Bruxelles et le Royaume-Uni se trouvent à "un moment de vérité" a estimé le négociateur de l’Union européenne Michel Barnier vendredi. La veille lors d’un entretien téléphonique, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont constaté de grosses divergences, notamment sur l’épineuse question de la pêche. Quoiqu’il advienne, les entreprises tentent de se préparer aux changements qui prendront place le 1er janvier. Mais comment anticiper sur des règles encore méconnues ? L’inquiétude règne de chaque côté de la Manche pour tous ceux confrontés à des formalités administratives plus complexes. En l’absence de tout accord, ce sont les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui s’appliqueront sur les activités d’import ou d’export, ce qui implique des contrôles douaniers importants sur toutes les marchandises transitant entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Afin de prévenir les possibles embouteillages à la frontière, les autorités britanniques construisent un immense parking à Sevington, dans une petite bourgade du Kent, un comté qui a voté majoritairement en faveur du Brexit. Ces 11 hectares sont devenus le symbole de l’impréparation du pays et des bouleversements provoqués par la rupture entre Londres et Bruxelles. On peine à croire que les travaux de ce nouveau centre des contrôles douaniers, ralentis par de fortes précipitations, seront terminés à temps. Les Européens et les Britanniques vont-ils parvenir à arracher un accord sur leur relation post-Brexit avant l’échéance fatidique du 31 décembre ? Jusqu’à quel point nos relations commerciales avec le Royaume-Uni vont être chamboulées ? Faut-il craindre cette séparation sur fond de crise sanitaire ? Les invités : - Jean-Marc Daniel, économiste et professeur émérite à l'ESCP - Catherine Mathieu, économiste à l'OFCE et spécialiste du Royaume-Uni - Éric Albert, correspondant à Londres Le Monde - Marion Van Renterghem, chroniqueuse à L'Express et auteure de "Mon Europe, je t'aime moi non plus"
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Plus de 137 000 personnes dites prioritaires ont déjà reçu leur première dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Le 8 décembre, le Royaume-Uni est devenu le premier pays à donner le feu vert à ce vaccin. Devant les députés, le Premier ministre Boris Johnson a salué un "bon départ" pour la campagne de vaccination alors que côté européen, on attend encore les conclusions de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui devrait se prononcer le 21 décembre. Cette avance, le gouvernement britannique s’en félicite, voire l’impute au Brexit alors que les États membres peuvent en réalité prendre ce genre de décision au niveau national. En tout cas, la phase finale du divorce entre Londres et Bruxelles se dessine de plus en plus nettement. Sommes-nous prêts ?
"Le gouvernement n’est toujours pas en mesure de dire avec certitude aux entreprises, commerçants et citoyens ce qui va se passer dans tous les domaines affectés par les négociations" a déclaré Hilary Benn, député travailliste présidant la commission parlementaire sur le Brexit. Un rapport du Parlement a alerté, ce samedi 19 décembre, sur l’insuffisance de la préparation du Royaume-Uni pour sa sortie du marché unique européen et de l’union douanière le 31 décembre. Le texte s’inquiète des perturbations dans les ports mais aussi pour la sécurité du pays. Les négociations entre Bruxelles et le Royaume-Uni se trouvent à "un moment de vérité" a estimé le négociateur de l’Union européenne Michel Barnier vendredi. La veille lors d’un entretien téléphonique, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont constaté de grosses divergences, notamment sur l’épineuse question de la pêche.
Quoiqu’il advienne, les entreprises tentent de se préparer aux changements qui prendront place le 1er janvier. Mais comment anticiper sur des règles encore méconnues ? L’inquiétude règne de chaque côté de la Manche pour tous ceux confrontés à des formalités administratives plus complexes. En l’absence de tout accord, ce sont les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui s’appliqueront sur les activités d’import ou d’export, ce qui implique des contrôles douaniers importants sur toutes les marchandises transitant entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Afin de prévenir les possibles embouteillages à la frontière, les autorités britanniques construisent un immense parking à Sevington, dans une petite bourgade du Kent, un comté qui a voté majoritairement en faveur du Brexit. Ces 11 hectares sont devenus le symbole de l’impréparation du pays et des bouleversements provoqués par la rupture entre Londres et Bruxelles. On peine à croire que les travaux de ce nouveau centre des contrôles douaniers, ralentis par de fortes précipitations, seront terminés à temps.
Les Européens et les Britanniques vont-ils parvenir à arracher un accord sur leur relation post-Brexit avant l’échéance fatidique du 31 décembre ? Jusqu’à quel point nos relations commerciales avec le Royaume-Uni vont être chamboulées ? Faut-il craindre cette séparation sur fond de crise sanitaire ?
Les invités :
- Jean-Marc Daniel, économiste et professeur émérite à l'ESCP
- Catherine Mathieu, économiste à l'OFCE et spécialiste du Royaume-Uni
- Éric Albert, correspondant à Londres Le Monde
- Marion Van Renterghem, chroniqueuse à L'Express et auteure de "Mon Europe, je t'aime moi non plus"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé