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Vaccins : la France en retard... ou prudente ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Ce vendredi, la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, a annoncé son autorisation pour l’utilisation en urgence du vaccin du duo Pfizer-BioNTech aux États-Unis. "Le premier vaccin contre le Covid-19 sera administré dans moins de vingt-quatre heures", s’est félicité Donald Trump dans une vidéo publiée sur Twitter dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 décembre. Après le Canada, le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite, le Mexique et le Bahrein, les USA deviennent le 6e pays a donné leur accord pour une campagne de vaccination. Dès à présent, 3 millions de doses doivent être envoyées directement aux hôpitaux, pharmacies et sites désignés par chacun des États et quelques grandes villes. 3 millions de doses supplémentaires seront envoyées trois semaines plus tard pour le rappel du vaccin. Au Royaume-Uni, alors que la campagne a débuté le 8 décembre dernier, des réactions allergiques ont été diagnostiquées sur des patients, quelques minutes après avoir reçu le vaccin de Pfizer et BioNTech. Les autorités sanitaires anglaises ont donc décidé de ne plus l’administrer aux personnes ayant connu de fortes réactions allergiques par le passé. En France, le professeur Éric Caumes a quant à lui émis des réserves sur ces vaccins à base de matériel génétique (ARN messager) : "Pour l'instant, je ne sais pas ce que ça vaut. Je n'ai pas le recul nécessaire. Je n'ai toujours pas vu une publication scientifique qui corresponde à ces vaccins", s’est-il inquiété mardi 8 décembre sur France Inter. Dans l’intervalle, le laboratoire français Sanofi et son associé britannique GSK ont annoncé le report de leur vaccin à la fin de l’année 2021. La faute à de mauvais résultats notamment sur les personnes âgées pour lesquels les tests ont fait état d’une "faible réponse immunitaire" chez cette population prioritaire. Un retard dû aussi à la technique utilisée qui consiste à injecter une protéine du virus et un adjuvant dans le corps. La phase 2 des tests doit être lancée en février 2021. Un raté pour le laboratoire français qui se retrouve à la traîne face à ses concurrents qui, eux, se basent sur la méthode novatrice de l’ARN messager qui leur permet d’aller plus vite dans l’élaboration du vaccin. L’arnaque du remdesivir. Cet antiviral, vendu à prix d'or par le laboratoire Gilead et plébiscité par Donald Trump, a finalement été discrédité. En octobre dernier, l’OMS a publié une recommandation contre l’utilisation de ce traitement qui ne présenterait aucun bénéfice pour lutter contre le Covid-19. De plus, il présenterait de nombreux inconvénients comme des effets secondaires importants et un lourd protocole en termes de ressources et de logistique puisqu’il est administré par voie intraveineuse. Pourtant, nombreux sont les pays qui ont acheté au prix fort ce médicament dont l’efficacité n’a jamais été avérée. Comment va se dérouler la campagne de vaccination aux États-Unis ? Alors que les laboratoires étrangers enchaînent les réussites, la France est-elle en train de se faire distancer ? Comment le remdesivir a-t-il pu être vendu à prix d’or à de nombreux pays alors que son efficacité n’a jamais été prouvée ? Invités : - Pr Brigitte Autran, immunologue à la Pitié-Salpêtrière, membre du comité scientifique sur les vaccins Covid-19 - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos - Pr Christian Bréchot, virologue, président du Global Virus Network - Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine au Point
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Ce vendredi, la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, a annoncé son autorisation pour l’utilisation en urgence du vaccin du duo Pfizer-BioNTech aux États-Unis. "Le premier vaccin contre le Covid-19 sera administré dans moins de vingt-quatre heures", s’est félicité Donald Trump dans une vidéo publiée sur Twitter dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 décembre. Après le Canada, le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite, le Mexique et le Bahrein, les USA deviennent le 6e pays a donné leur accord pour une campagne de vaccination. Dès à présent, 3 millions de doses doivent être envoyées directement aux hôpitaux, pharmacies et sites désignés par chacun des États et quelques grandes villes. 3 millions de doses supplémentaires seront envoyées trois semaines plus tard pour le rappel du vaccin.
Au Royaume-Uni, alors que la campagne a débuté le 8 décembre dernier, des réactions allergiques ont été diagnostiquées sur des patients, quelques minutes après avoir reçu le vaccin de Pfizer et BioNTech. Les autorités sanitaires anglaises ont donc décidé de ne plus l’administrer aux personnes ayant connu de fortes réactions allergiques par le passé. En France, le professeur Éric Caumes a quant à lui émis des réserves sur ces vaccins à base de matériel génétique (ARN messager) : "Pour l'instant, je ne sais pas ce que ça vaut. Je n'ai pas le recul nécessaire. Je n'ai toujours pas vu une publication scientifique qui corresponde à ces vaccins", s’est-il inquiété mardi 8 décembre sur France Inter.
Dans l’intervalle, le laboratoire français Sanofi et son associé britannique GSK ont annoncé le report de leur vaccin à la fin de l’année 2021. La faute à de mauvais résultats notamment sur les personnes âgées pour lesquels les tests ont fait état d’une "faible réponse immunitaire" chez cette population prioritaire. Un retard dû aussi à la technique utilisée qui consiste à injecter une protéine du virus et un adjuvant dans le corps. La phase 2 des tests doit être lancée en février 2021. Un raté pour le laboratoire français qui se retrouve à la traîne face à ses concurrents qui, eux, se basent sur la méthode novatrice de l’ARN messager qui leur permet d’aller plus vite dans l’élaboration du vaccin.
L’arnaque du remdesivir. Cet antiviral, vendu à prix d'or par le laboratoire Gilead et plébiscité par Donald Trump, a finalement été discrédité. En octobre dernier, l’OMS a publié une recommandation contre l’utilisation de ce traitement qui ne présenterait aucun bénéfice pour lutter contre le Covid-19. De plus, il présenterait de nombreux inconvénients comme des effets secondaires importants et un lourd protocole en termes de ressources et de logistique puisqu’il est administré par voie intraveineuse. Pourtant, nombreux sont les pays qui ont acheté au prix fort ce médicament dont l’efficacité n’a jamais été avérée.
Comment va se dérouler la campagne de vaccination aux États-Unis ? Alors que les laboratoires étrangers enchaînent les réussites, la France est-elle en train de se faire distancer ? Comment le remdesivir a-t-il pu être vendu à prix d’or à de nombreux pays alors que son efficacité n’a jamais été prouvée ?
Invités :
- Pr Brigitte Autran, immunologue à la Pitié-Salpêtrière, membre du comité scientifique sur les vaccins Covid-19
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos
- Pr Christian Bréchot, virologue, président du Global Virus Network
- Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine au Point