Noël : 6 à table... sans les enfants !
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Comment célébrer Noël cette année ? Alors que la question est aujourd’hui dans toutes les têtes, le Premier ministre s’est invité à la table du réveillon. Jeudi, Jean Castex a recommandé aux Français de limiter à six, sans compter les enfants, le nombre de convives pour les repas de Noël et du Nouvel an. Car impossible, selon lui, de les fêter "comme les années précédentes" : "ces moments de rassemblements festifs et amicaux [...] sont particulièrement risqués" en ces temps de pandémie a expliqué le chef du gouvernement avant de rappeler l’importance du respect "des gestes barrière" et de la protection des "plus fragiles, en particulier nos aînés".
Mais six à table pour Noël, pour certains cela devient un vrai casse-tête. Alors les Français vont-ils appliquer ces recommandations ? Selon un sondage Ifop paru dans Le Parisien, deux tiers des Français envisageraient de célébrer les fêtes de fin d'année avec la famille proche (conjoint, enfants), en raison des risques liés à la crise sanitaire. 10 % des Français prévoiraient d'être plus de 10, et 12 % envisageraient de fêter Noël seuls, notamment les personnes les plus pauvres et les plus âgées. La moyenne pourrait donc être de 5 adultes autour de la table, contre 8,5 en 2019.
Par ailleurs, alors que l’exécutif a laissé entendre que les stations de ski françaises n'ouvriront pas leurs remontées mécaniques pour les vacances de Noël et que des "mesures restrictives et dissuasives" allaient être prises afin d'inciter les Français à ne pas se rendre dans les stations de ski situées à l'étranger, à peine plus d'un Français sur dix (11%) aurait l'intention de partir pendant les congés de fin d'année, soit deux fois moins qu'en 2019 (24%), toujours selon ce sondage.
Le gouvernement qui redoute un brassage de populations, avec en tête l’expérience du Thanksgiving canadien du 12 octobre dernier, ayant entraîné deux semaines après une forte hausse des contaminations, envisage aussi de procéder dès décembre à des campagnes de tests massifs du Covid-19 dans trois métropoles de France. Le Premier ministre n’a pas précisé quelles métropoles seraient concernées mais a évoqué les régions du Nord, de la Normandie et d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’objectif de l'opération, déjà menée dans d'autres pays d'Europe comme en Slovaquie et dans la ville anglaise de Liverpool, est de "tirer des enseignements préventifs et curatifs", notamment concernant les populations et les lieux de vie les plus touchés par la maladie. Ces tests massifs qui se feront sur la base du volontariat visent ainsi à mieux repérer les cas positifs qu'à l'heure actuelle. Cependant la méthode, notamment soutenue par l'épidémiologiste Catherine Hill, n'est efficace que si les cas positifs sont isolés le temps qu'ils ne soient plus contagieux. Sinon, "ça ne sert à rien", a convenu Jean Castex qui travaille parallèlement à un "renforcement de l’effectivité" de l’isolement de personnes malades. Selon France Bleu et France Info, les campagnes massives de tests pourraient avoir lieu à Lille, Saint-Étienne et au Havre.
De son côté, Santé publique France rappelle dans son dernier bilan épidémiologique que si tous les indicateurs de l'épidémie Covid-19 en France sont en baisse importante, leurs niveaux restent élevés. Plus de 12 000 nouveaux cas ont été confirmés ces dernières 24 heures et 2 490 nouveaux décès ont été déclarés cette semaine. Les régions les plus touchées demeure l'Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, tant au niveau de la circulation du virus que de la pression à l'hôpital.
Invités :
- Pr Christian Brechot, virologue et président du Global virus network
- Soazig Quéméner, rédactrice en cheffe du service politique de Marianne
- Patricia Mozdzan, psychologue clinicienne et psychanalyste
- Florence Lapica, médecin généraliste à Lyon et présidente du syndicat MG France en Rhône-Alpes